Les supporters de l'OL n'en peuvent plus

Cette fois-ci, c'est trop pour les supporters de l'Olympique Lyonnais. Déjà très chaud avant le coup d'envoi de la rencontre contre Strasbourg au Groupama Stadium, le public n'a pas caché sa colère et son mécontentement durant le match, ainsi qu'à son terme. L'OL s'est une nouvelle fois incliné à domicile, face à une équipe de Strasbourg qui commence à peine à relever la date, elle qui vient tout juste de signer sa deuxième victoire de la saison en Ligue 1. Pour les hommes de Laurent Blanc, en revanche, c'est la crise. Sous les yeux de John Textor, venu assister au match aux côtés de Jean-Michel Aulas, les Gones n'ont pas réussi à renverser la tendance malgré une deuxième mi-temps à sens unique et de multiples occasions.

L'OL perd une nouvelle fois et s'enfonce dans une profonde crise. (Icon Sport)
L'OL perd une nouvelle fois et s'enfonce dans une profonde crise. (Icon Sport)

Avant même le coup d'envoi, certains joueurs ont été pris en grippe par le Groupama Stadium. Des banderoles demandant le départ de Moussa Dembélé, Houssem Aouar ou encore Karl Toko Ekambi ont été déployées. Et si les deux premiers n'ont pas joué, le Camerounais a lui été conspué à chaque fois qu'il touchait le ballon. Sorti sous les sifflets du public, l'ancien Angevin est allé directement au vestiaire, fracassant de rage une poubelle au passage. Certains dirigeants, comme Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou, ont eu aussi été ciblés.

Aulas s'en prend à son public

Un comportement qui n'a pas vraiment plu au président de l'OL, Jean-Michel Aulas. À la fin de la rencontre, le dirigeant lyonnais s'est présenté en zone mixte pour revenir sur les quelques incidents survenus durant le match. Et il n'a pas hésité à fustiger l'attitude des supporters.

"C'est un sentiment de gâchis. Dès l'arrivée au stade, dans le bus, on a fait l'objet à nouveau d'une attaque des supporters, qui devaient rester non violents alors qu'il y a eu des actes de violence avant le match. Je le regrette. Les réactions des kops de supporters... ils peuvent avoir un avis sur les joueurs. Mais quand ils attaquent des dirigeants qui sont exemplaires, c'est moi qu'ils attaquent, poursuit le dirigeant. Il faut qu'ils arrêtent parce qu'on a des dirigeants de grande qualité, qui travaillent jour et nuit pour le club, pour nous, pour eux, pour le club. Je ne peux pas accepter ce style d'expression sans aucune réalité avec le travail réalisé."

Jean-Michel Aulas, le président de l'OL

Aulas met l'accent sur des "supporters méchants face à des personnes irréprochables". Le travail du directeur sportif, notamment, est largement remis en cause. Le président a également insisté sur le manque de réussite qui accompagne les hommes de Laurent Blanc. Les Gones ont tiré 28 fois contre Strasbourg, en ne trouvant la faille qu'une seule fois.

Du changement à venir, et un mercato actif ?

Mais Jean-Michel Aulas ne s'est pas contenté de critiquer les supporters des Gones. Le président de l'OL a également annoncé des changements à venir au sein de l'équipe. "Le club va se redresser, j'en prends la responsabilité. On a vu avec John (Textor), et on va encore travailler cette nuit avant qu'il reparte, un certain nombre d'initiatives rapides, en particulier pendant le mercato, assure Aulas. Mais il faut qu'on ait avec nous les supporters. Les joueurs vont certainement prendre des positions. Mais surtout, qu'on laisse tranquille Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou, qui sont exemplaires", a-t-il martelé.

Aulas souhaite "créer une étincelle pour changer l'état d'esprit" après avoir "identifié le mal". "Il y a sûrement des choses à changer. On y réfléchit depuis quelque temps. On va faire bouger les choses, il va y avoir un move significatif. Notre marge de manœuvre est limitée dans un mercato, mais on va essayer de renverser la tendance", a conclu le président lyonnais.