L'image a été aussi surréaliste que forte. Celle de voir l'OGC Nice seul sur la pelouse de l'Allianz Riviera, dimanche 22 août, attendant l'arrivée des joueurs de l'Olympique de Marseille. Après une interruption de près d'une heure et demie suite aux incidents lors de la rencontre opposant les deux équipes, le corps arbitral avait pourtant décidé de reprendre le match. Mais l'OM n'a rien voulu entendre et ses joueurs sont restés aux vestiaires, malgré la menace d'une défaite sur tapis vert (qui est le résultat toujours officiel à l'heure actuelle). Et cette décision, le board olympien l'a assumée au lendemain de la rencontre.

Les joueurs de Nice seuls sur la pelouse de l'Allianz Riviera, après que l'OM a refusé de reprendre la rencontre. Icon Sport
Les joueurs de Nice seuls sur la pelouse de l'Allianz Riviera, après que l'OM a refusé de reprendre la rencontre. Icon Sport

"La sécurité des joueurs n'a pas été garantie"

En effet, Jaques Cardoze, directeur de la communication du club phocéen, ne regrette pour rien au monde la décision de rester au vestiaire et de ne pas céder à la volonté de la Ligue de reprendre la partie. Au micro de Franceinfo, l'ancien journaliste a expliqué que c'est le président de l'OM, Pablo Longoria, qui a rapidement pris cette décision, et que celle-ci a été plébiscitée par l'ensemble de la délégation marseillaise.

"Pas de regret. On nous dit que le match aurait dû reprendre parce qu'il y avait un prétendu trouble à l'ordre public possible si nous n'avions pas repris. Mais la preuve, nous n'avons pas repris et il ne s'est rien passé. Une fois que les gens ont évacué le stade, il n'y a pas eu de troubles. (...) Qu'est-ce qu'il se serait passé si le match avait repris dans cette ambiance aussi électrique ? (...) Notre sentiment, c'est que cela n'était pas acceptable et qu'il fallait créer un précédent".

Jacques Cardoze à France Info

Cardoze critique l'OGC Nice et la Ligue pour le manque de sécurité

Scandalisé par la facilité avec laquelle les supporters niçois ont pu pénétrer sur la pelouse, Jacques Cardoze s'est insurgé du laxisme du club de Nice dans l'application des mesures de sécurité à l'Allianz Riviera. Il regrette aussi le manque de contrôle et de vigilance de la Ligue.

"Ce qui s'est passé hier est très, très grave. La sécurité de nos joueurs n'a pas été garantie. On sait que dans ce stade, il n'y a pas de filets de sécurité. On s'interroge sur le nombre de stadiers. À la 25e minute de jeu, il y a déjà des supporters qui sont présents. Des bouteilles tombent sur le terrain dès le début du match. On parle de 20 à 40 bouteilles. (...) Évidemment qu'il y a un problème de sécurité. Il y a des questions auxquelles la Ligue devra répondre."

Jacques Cardoze à Franceinfo

Les joueurs de Nice seuls sur la pelouse de l'Allianz Riviera, après que l'OM a refusé de reprendre la rencontre. Icon Sport
Jacques Cardoze (à gauche), au stade Vélodrome, lors de la rencontre de Ligue 1 entre Marseille et les Girondins de Bordeaux. Icon Sport

Des propos qui viennent corroborer ceux de Steve Mandanda, qui avait affirmé que lui et ses coéquipiers "s'étaient retrouvés en danger" lors de l'envahissement du terrain. Une communication évidemment cohérente de l'OM qui devra tout de même s'expliquer devant la commission de discipline, au même titre que l'OGC Nice, mercredi 25 août 2021.