Arrivé au Real Madrid en 2009, Luka Modric a encore rallongé l'histoire d'amour cet été. Le milieu de terrain était en fin de contrat, mais il a préféré prolonger pour une saison supplémentaire avec la Maison blanche. Par la même occasion, il a décliné de nombreuses sollicitations. Au cours d'un entretien accordé à Sportske Novosti, quotidien sportif croate, le Ballon d'Or 2018 a largement justifié son choix. "Sans fausse modestie, il y a eu des offres avant, car les intérêts sont constants. Cependant, ma vision fondamentale, depuis 2012 jusqu'à aujourd'hui, a toujours consisté à placer d'abord le Real. Ce n’est que si le Real a une idée différente de moi que j’envisagerais d’autres options. Mon comportement en ce sens depuis 11 ans le confirme clairement."

À l'âge de Luka Modric, et même beaucoup moins, beaucoup de joueurs ont cédé aux sirènes de l'Arabie Saoudite. L'intéressé a refusé un pont d'or, sans même afficher l'ombre d'une hésitation. "Je suis heureux et épanoui au Real, et même si c'est le cas, je ne pense pas à d'autres options. Je n’ai pas non plus besoin de booster mon ego avec ces histoires d’offres importantes. Je veux juste profiter de chaque instant du football et du Real, et je ne me fixe aucune limite."

Inoxydable Luka Modric

Alors qu'il fête ses 38 ans ce samedi 9 septembre, Modric a toujours faim. Au crépuscule de sa carrière, il parvient à s'étonner lui-même. "Si quelqu'un m'avait dit il y a environ 10 ans que j'apprécierais toujours le football et tout ce qu'il apporte, l'entraînement, les rencontres avec mes coéquipiers, le soutien des supporters, honnêtement, je ne l'aurais pas cru. Je suis en effet un homme chanceux. Avec ma famille, est la chose la plus importante de ma vie, je profite pleinement du football, avec la Croatie, avec le Real, et surtout avec la même passion qui me fait vivre depuis mon plus jeune âge avec le ballon..."

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Remplaçant pour les trois premières journées de Liga, Luka Modric était titulaire (et capitaine) face à Getafe. (Icon Sport)

Outre l'appel du pied de l'Arabie Saoudite, le capitaine des Vatreni aurait aussi pu prendre sa retraite, non sans mérite. Pourtant, il est encore là, à fouler les rectangles verts. Il explique la longévité qui est la sienne. "Il y a des facteurs importants pour qu'un joueur reste compétitif. Physiquement, il faut pouvoir garder le niveau requis. Il faut aussi conserver une forte motivation dans ses dernières années. Sur le plan physique, je pense que tout le monde peut voir comment je peux encore suivre le rythme aujourd'hui. Heureusement, je n'ai ni blessure ni maladie chronique, je travaille de manière préventive depuis des années. En termes de motivation, je me surprends parfois à penser que je suis presque encore plus motivé qu'avant. Je suppose que cela vient avec l'âge, quand on sait qu'on est sur la ligne d'arrivée."