Invité de l'émission spéciale de l'After Foot en Algérie, Djamel Belmadi, le coach des Fennecs, est revenu en longueur sur l'actualité de sa sélection. Large dominatrice du groupe F de qualification à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, l'Algérie reste tout de même décriée pour le jeu qu'elle propose depuis de nombreux mois. Questionné sur sa perception des critiques à son égard, Belmadi juge celles-ci trop sévères "depuis le premier jour où j'ai mis le pied en sélection."

"Je ne parle pas de la population mais des commentateurs de football, précise-t-il. Et pas tous. Mais ces choses glissent sur moi. Le plus important, c'est de voir l'évolution des joueurs, de l'équipe, de se préparer. C'est ça mon travail. Le reste, c'est parallèle. On fait le travail, on est obligé d'être coopératif, mais pas plus que ça. Ça ne m'empêche pas de dormir"

Belmadi : "Notre objectif est de régénérer ce groupe"

Conscient des manques de son équipe, le sélectionneur algérien a expliqué ce qui, selon lui, manquait à son effectif : "Déjà il y a eu un long parcours qu’il ne faut pas résumer à la CAN 2019. Il a duré jusqu’en 2022. Ensuite, des joueurs ont terminé un cycle. Une nouvelle génération arrive. Notre objectif est de régénérer ce groupe. On voit beaucoup de sang neuf. Et en masse. On a eu rapidement des résultats. Dans le groupe de qualifications, c'est cinq victoires et un match nul sur six matchs en intégrant beaucoup de jeunes. Ça prend du temps. Une mutation est en train de s'opérer."

Enfin, questionné sur la pression ambiante qui existe autour de l'EN, Djamel Belmadi a rendu hommage à ses compatriotes. "On a un peuple qui est vraiment passionné de football, avec une vraie culture de football depuis tous les temps. Avant d'être entraîneur ou sélectionneur, j'ai été joueur de cette équipe. Et depuis tout petit, je suis un amoureux de l'équipe nationale, se remémore-t-il. J'ai été là-dedans depuis que je suis tout petit. Je passais mes vacances en Algérie, j'avais neuf ans, dix ans… C'était la Coupe du monde 86." En fin d'intervention, le coach de 47 ans a également tenu à adresser un message de soutien au peuple marocain : "Je voudrais juste passer mes condoléances à tous les proches de ceux qui sont décédés durant le tremblement de terre au Maroc. Leur dire qu'on est de tout cœur avec eux."