Pour la deuxième saison consécutive, le PSG est en demi-finales de la Ligue des champions. Une régularité qui prouve que le club de la capitale a passé un cap, et s'affirme comme l'une des équipes les plus solides au très haut niveau européen. Après tant d'échecs, le PSG a retenu la leçon et est aujourd'hui mûr pour enfin soulever la Ligue des champions. C'est l'avis de nombreux observateurs du club... mais pas de Frédéric Antonetti, l'entraîneur du FC Metz.

Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Metz / Icon Sport
Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Metz / Icon Sport

Antonetti fustige la mentalité du PSG

Pour Antonetti, connu pour son franc-parler, le PSG n'a tout simplement "pas la mentalité" pour remporter la Ligue 1. Alors la Ligue des champions... L'entraîneur messin réagissait ainsi à la prestation des partenaires de Kylian Mbappé contre son équipe (1-3), samedi 24 avril, en championnat. Et il n'a pas apprécié ce qu'il a vu en face de lui.

Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Metz / Icon Sport
Kylian Mbappé s'écroule face à John Boye contre Metz. Icon Sport

"Je trouvais l’équipe de Raï et Valdo plus saine. Il y a des attitudes qui me gênent. Au niveau du comportement et de l’attitude, il y a des tas de choses qui me gênent par rapport à des équipes de 1994-1995."

Frédéric Antonetti après Metz-PSG (1-3), samedi 24 avril

La Ligue 1, un bac à sable quand on joue dans la cour des grands

Arrogant, le PSG ? Trop sûr de lui ? Il n'y a qu'un pas qu'Antonetti franchirait volontiers. Mais il faut dire que grâce à sa nouvelle stature européenne, le PSG se sent pousser des ailes. Finaliste de Ligue des champions l'an dernier contre le Bayern, le club de la capitale a réalisé l'exploit d'éliminer le tenant du titre et favori en quarts de la compétition cette saison. Une prouesse qui intervient après un triomphe dévastateur au Camp Nou contre le Barça (1-4) en huitièmes.

Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Metz / Icon Sport
Le PSG de Kylian Mbappé, Neymar et Colin Dagba, ici face au Bayern, a soulevé des montagnes en Ligue des champions cette saison. Icon Sport

Dès lors, il est plutôt naturel que le PSG se sente beaucoup trop gros pour la Ligue 1, qu'il dominait déjà outrageusement depuis près d'une décennie. Même sans être à 100%, même sans être totalement concernés, Neymar et ses coéquipiers savent qu'il leur suffit d'une accélération pour se débarrasser d'un adversaire en championnat.

Et comment se sentir totalement impliqués à cinq jours d'une demi-finale de Ligue des champions contre le terrible Manchester City ? Si le PSG s'est affirmé comme l'un des plus gros poissons de la compétition reine de l'Europe, c'est peut-être aussi parce qu'il réserve son niveau d'implication pour ce genre de très grandes affiches. Quitte à frustrer Frédéric Antonetti...