Deschamps veut soulever un nouveau trophée

Quatre jours après avoir communiqué la liste des 23 Bleus retenus pour disputer la Final Four de Ligue des nations, Didier Deschamps a fait face à la presse ce lundi 4 octobre. Alors que les Tricolores se retrouvent à Clairefontaine, ils entament la préparation d’une phase finale très raccourcie. En cas de qualification face à la Belgique ce jeudi (20h45), la France affronterait en finale l’Italie ou l’Espagne dimanche. Devant les micros, « DD » n’a pas caché l’ambition française durant cette semaine italienne.

"On a tout fait pour être à ce Final 4 et il y a une place en finale à jouer. C'est un titre en plus, vous le mettrez où vous voulez dans l'échelle. Pendant ce temps nos adversaires dans les qualifications pour le Mondial joueront deux matchs et on en saura plus. On rebasculera sur les qualifications après mais il ne faut pas minimiser cette Ligue des nations. C'est une compétition en plus qui a remplacé les matchs amicaux qui n'avaient que peu d'intérêt. On est là avec un objectif."

"Il y a toujours eu une rivalité avec la Belgique"

Pour atteindre cet objectif, les Bleus devront d’abord écarter de leur route les Belges. À Turin, les Français croiseront pour la première fois les Diables Rouges depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2018. Une partie restée dans les mémoires et qui a (re)lancé la rivalité entre les voisins sur laquelle est revenu Deschamps, sans vouloir trop en faire. "Cela va être un combat tactiquement et physiquement" a-t-il réagi avant d’enchaîner : "Il y a du respect entre Roberto Martinez (le sélectionneur de la Belgique) et moi et entre les joueurs qui évoluent ensemble en club. Je peux comprendre la déception dans les réactions à chaud (en 2018), il y a toujours eu une rivalité car ce sont des pays frontaliers. Le match de jeudi ne changera pas ce qu’il s’est passé en 2018. Cela a certainement pris trop d’importance"

Deschamps s'est exprimé sur la rivalité entre la France et la Belgique (iconsport)
Deschamps s'est exprimé sur la rivalité entre la France et la Belgique (iconsport)

La Belgique a beaucoup changé depuis 2018 pour Deschamps

Avant de retrouver les Belges, Deschamps a ainsi voulu se concentrer sur le jeu face à une équipe "qui a évolué, avec 6 ou 7 joueurs à plus de 100 sélections." Un adversaire dont se méfie l'ancien entraîneur de la Juventus.

"La Belgique est considérée comme la meilleure équipe au classement FIFA. Il y a une organisation spécifique avec un noyau dur expérimenté. C'est une des meilleures équipes européennes et mondiales avec une très très belle génération mais qui n'a pas eu le bonheur de connaître le succès à l'Euro ou au Mondial. Ce sera système contre système. Ils n'ont pas deux attaquants axiaux, mais parfois ils peuvent en avoir trois avec les joueurs dans les couloirs. Dans l'idéal, c’est bien d'avoir trois défenseurs face à deux attaquants. J'ai aussi fait mon schéma pour avoir cinq joueurs de chez nous contre leur défense à cinq. Plus on a de présence offensive et moins ils ont de marge défensive. Mais ce que l'on met devant va au détriment de ce que l'on a derrière. Il faut créer le plus de problèmes possibles en maintenant un équilibre. Cela tient à peu de choses et à la capacité des joueurs de faire la différence."

Deschamps s'est exprimé sur la rivalité entre la France et la Belgique (iconsport)
La France de Deschamps et la Belgique se croiseront pour la première fois depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2018 remportée par les Bleus (iconsport)

Vers une nouvelle défense à trois ? Deschamps y songe

Enfin, après avoir livré une liste qui laisse à penser qu'il penchera de nouveau pour un système à trois axiaux, comme face à la Finlande en septembre, Deschamps n’a pas caché sa réflexion sur le sujet.

"Je sais l'équipe que j'aimerais aligner. On verra si c'est possible. Cela a bien fonctionné contre la Finlande (2-0) et ce schéma est une option avec des avantages et des inconvénients. C'est aussi une analyse par rapport à l'adversaire. Je ne peux qu'être satisfait du match contre la Finlande même si la fois d'avant (contre la Suisse à l'Euro) votre analyse ne devait pas être positive. Contre la Finlande, j'étais convaincu que c'était la meilleure façon de jouer. Je dois trouver la meilleure solution pour gagner le match."

Pour battre la Belgique, les Bleus et Didier Deschamps ont déjà la recette. À eux désormais de l'appliquer de nouveau...