Hier lundi 9 janvier 2023, Hugo Lloris a pris sa retraite internationale. Le gardien de but de tout juste 36 ans, recordman de sélections en équipe de France (145), avait posé ses valises chez les Bleus en... 2008. Champion du monde, vainqueur de la Ligue des Nations, finaliste de l'Euro 2016 et du dernier Mondial, le natif de Nice a succédé à un certain Fabien Barthez avec brio. Dans les colonnes de L'Equipe, il en a dit davantage sur ce départ et son avenir en club. Tout en évoquant les polémiques du moment.

Lloris, à jamais dans l'histoire du football et des Bleus

145. En affrontant l'Argentine le 18 décembre dernier en finale de la Coupe du monde 2022, Hugo Lloris a disputé son 145e et dernier match, sous les couleurs de l'équipe de France. Tout simplement un record dans l'histoire du football tricolore, comme le nombre de fois où il a été le capitaine des Bleus (121). Capitaine des Tricolores depuis 2011, le joueur révélé à l'OGC Nice a tout connu ou presque en sélection. Du fiasco de Knysna en 2010 au sacre mondial en 2018 en Russie. En passant par cet Euro 2016 à la maison perdu en finale et donc cet ultime rendez-vous manqué d'un rien face aux Argentins.

Hugo Lloris face à la Pologne. (Icon Sport)
Hugo Lloris face à la Pologne. (Icon Sport)

"Je crois que je suis arrivé au bout. J'ai décidé d'arrêter ma carrière internationale, avec le sentiment d'avoir tout donné. Et je pense que c'est important de l'annoncer maintenant, à deux mois et demi du début des qualifications à l'Euro, par respect pour le sélectionneur et les joueurs, pour les laisser partir sur de nouvelles bases", a d'emblée lâché Hugo Lloris à nos confrères de L'Equipe. Le portier a aussi confié avoir eu "une vraie réflexion sur le sujet depuis la fin de la Coupe du monde" et avoir trouvé la motivation d'aller au Qatar par "l'opportunité de battre le record de sélections".

"J'ai besoin d'avoir un peu de temps pour moi"

C'est avec le sentiment du devoir accompli qu'Hugo Lloris a ainsi décidé de raccrocher les gants avec l'équipe de France. Le dernier rempart de Tottenham sait que la relève est là et que cette retraite internationale devrait lui permettre de profiter davantage de ses proches. "Il y a un gardien qui est prêt (Mike Maignan, NDLR), et moi, de mon côté, j'ai besoin d'avoir un peu de temps pour moi, pour ma famille, pour mes enfants", a-t-il expliqué. Avoir été le gardien de l'équipe de France pendant quatorze saisons et demie c'est fort. Mais c'est épuisant, aussi, sur le plan mental."

"Après les fêtes, j'ai échangé avec des personnes du football, deux proches, deux légendes, en qui j'ai confiance, Fabien Barthez et Joël Bats, qui sont passés par là, eux aussi. Avant de décider de quoi que ce soit, j'avais besoin de leur parler, et d'échanger avec eux sur ce ressenti que j'avais au fond de moi, pour l'éclaircir un peu. J'ai une confiance totale en eux, ils ont vécu ça, et pour moi c'était important. Ils ont connu cette sensation qu'on a au fond de soi, dans ces moments-là."

Hugo Lloris sur sa retraite internationale, dans les colonnes de L'Equipe.

"Je n'ai pas envie d'arrêter, parce que j'aime trop le foot, et physiquement je me sens bien, ce qui est le plus important. Je voudrais un trophée, encore."

Hugo Lloris dans les colonnes de L'Equipe.

En parallèle, Hugo Lloris est revenu sur les deux polémiques du moment. Celle concernant Karim Benzema : "C'est vraiment malhonnête de prétendre que certains d'entre nous ont pu favoriser son départ. (...) On nous reproche quoi ? D'avoir su nous réinventer après son départ ?" Et celle opposant Noël Le Graët à Zinédine Zidane : "Je ne sais pas ce qui l'a poussé à s'exprimer comme ça. Mais il faut garder du respect pour les joueurs qui, comme Zidane, ont tant donné à l'équipe de France. (...) Ce type de déclaration ne rend service ni au coach, ni au foot." La boucle est bouclée.