Un joueur a souvent l'impression de vivre un conte de fées pour ses premiers pas en sélection. Mais avec Jules Koundé, l'euphorie a rapidement laissé place à l'inquiétude. Le jeune joueur de 22 ans avait à peine eu le temps de "se dépuceler" contre le Pays de Galles avant l'Euro qu'il était propulsé titulaire contre le Portugal lors du dernier match de poule de l'événement continental... au poste de latéral droit. Le défenseur central s'était logiquement noyé, mais Didier Deschamps a jugé bon de retenter l'expérience face à la Bosnie (1-1), le 1er septembre, en qualifications à la Coupe du monde 2022. Avec à la clé, une expulsion pour un tacle aussi grossier qu'inutile dès la 51e minute.
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"Jouer latéral droit, ce n'est pas naturel pour moi"
En conférence de presse, Koundé est revenu sur ces débuts très compliqués, expliquant une nouvelle fois que le fait de le décaler à ce poste inhabituel n'était pas la meilleure façon de favoriser son rayonnement.
Si mes difficultés lors de mes premières sélections étaient liées au fait que je jouais latéral droit ? "Oui (sourire). Je n'ai pas l'habitude d'évoluer à ce poste, ce n'est pas naturel pour moi. Ça a forcément été plus compliqué que quand j'ai été mis dans mes meilleures dispositions à un poste où j'ai l'habitude de jouer. Mais si le sélectionneur décide de me mettre à droit, je le ferai sans problème."
Jules Koundé en conférence de presse
Koundé est maintenant presque comme un poisson dans l'eau en Bleu
Heureusement pour Koundé, les choses se sont arrangées depuis ce crash test. L'ancien crack de Bordeaux n'est certes toujours pas aligné à sa position préférentielle (à droite d'une défense centrale à deux têtes), mais il a retrouvé un poste de défenseur central au sein de la charnière à trois concoctée par Deschamps. Koundé a ainsi été titulaire lors du Final Four de la Ligue des nations contre la Belgique (3-2) et l'Espagne (2-1) à droite de ce trident défensif. Et il a de grandes chances de repartir pour un tour face au Kazakhstan, samedi 13 novembre, en qualifications à la Coupe du monde 2022. Logiquement, ce recentrage permet au Sévillan de se sentir plus à l'aise, comme il l'a confié en conférence de presse.
"Je pense que ça vient du fait d'avoir des automatismes dans cette position (défenseur central), c'est plus naturel. J'essaie toujours de parler sur le terrain, ça part des défenseurs centraux. J'essaie de guider mes partenaires en club et en sélection, je n'hésite pas à le faire. (...) J'ai eu l'habitude de jouer dans un système à trois défenseurs dans ma carrière. J'espère être de la partie samedi, j'ai conscience qu'il y a de grandes chances que je joue."
Jules Koundé en conférence de presse