Dans exactement 12 jours, la Coupe du Monde 2022 et son lot de spectacle démarrera. Pour tous les amoureux de football, il s'agit d'un moment particulier. Un évènement attendu tous les quatre ans qui procure des émotions indescriptibles. Mais cette année, pour beaucoup d'entre eux, ce Mondial connait déjà un goût amer. Non pas à cause du fait qu'il se déroule en hiver, chose déjà perturbante. Mais plutôt à cause de la façon dont s'est organisée cette Coupe du monde au Qatar. Une attribution vivement critiquée depuis plusieurs années pour des questions politiques, sociales, humaines et même écologiques. Des boycotts sont d'ailleurs prévus un peu partout sur le globe. Et même Sepp Blatter, aujourd'hui, regrette d'avoir validé ce Mondial au Qatar.

En 2010 et même après, Sepp Blatter défendait ardemment cette Coupe du monde au Qatar (iconsport)
En 2010 et même après, Sepp Blatter défendait ardemment cette Coupe du monde au Qatar (iconsport)

Blatter fait machine arrière

Président de la FIFA de 1998 à 2015, Sepp Blatter était donc en poste en 2010 au moment de la désignation du Qatar pour organiser cette Coupe du monde 2022. Douze ans après, il regrette publiquement ce choix dans les colonnes du média suisse Tamedia. « Le football et la Coupe du Monde sont trop grands pour cela » admet Blatter, qui parle également d'une « erreur ». « J'en portais à l'époque la responsabilité en tant que président de la FIFA », rappelle-t-il, lui qui avait pourtant défendu lui-même cette candidature du Qatar.

Au moment de répondre aux critiques déjà existantes à l'époque, suite à la désignation du Qatar, Blatter avait très largement défendu le pays du Moyen-Orient. « Ce n'est pas juste de la part des médias internationaux, en particulier des médias européens, de jeter la lumière sur un Etat arabe en l'attaquant et en le critiquant. Nous le défendons. Nous avons fait le choix de disputer le Mondial dans le monde arabe et nous avons fait le choix de le disputer au Qatar. Alors, nous le disputerons au Qatar en 2022 », avait déclaré l'ancien président de la FIFA, qui a donc visiblement changé d'avis au fil des années. Aujourd'hui, Blatter aurait aimé que ce soit les Etats-Unis qui organisent ce Mondial 2022, quatre ans après la Russie. « Cela aurait été un geste de paix si les deux adversaires politiques avaient organisé la Coupe du monde l'un après l'autre ». Malheureusement, on en est loin.