Cela fait maintenant cinq jours que Didier Deschamps a officialisé le retour de Karim Benzema en équipe de France. Cela reste toutefois un sujet de discussion permanent. Pour preuve, le sélectionneur des Bleus était une nouvelle fois interrogé à ce sujet ce dimanche matin dans Téléfoot. Comme lors de la conférence de presse préalable à l'annonce de la liste des Bleus pour l'Euro, Deschamps est resté plutôt évasif sur le contenu de son échange avec Benzema.
« Je ne parlerai pas de notre discussion. Mais elle a été très très longue : il y a eu beaucoup d'échanges. (...) J'ai pris cette décision donc cela veut dire que ça s'est bien passé », a confié le technicien français. Tout semble donc avoir été mis à plat entre les deux hommes. Pourtant, Deschamps n'avait pas du tout digéré les épisodes qui ont suivi la non-sélection de Benzema en 2016 avant l'Euro.
Deschamps le raciste, ça ne passe toujours pas
« Vous voulez me faire parler de choses désagréables... Il y a un mot (raciste, ndlr). Depuis ce jour-là, je ne suis plus le même, a avoué Deschamps, toujours meurtri par cet épisode. Je ne vois pas les choses de la même façon, je me suis déconnecté de tout. Ça a été très violent. Les choses ont changé. Moi, et certainement aussi du côté de Karim, bien évidemment. Sa non-sélection découle de ça ? Ça et d'autres choses.»
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Pour rappel, Deschamps avait choisi de ne pas sélectionner Benzema pour l'Euro 2016. L'attaquant du Real Madrid avait déclaré que Deschamps avait « cédé sous la pression d'une partie raciste de la France ». Le domicile du sélectionneur à Concarneau avait même été tagué du mot "raciste". S'il est toujours marqué par ces réactions, Deschamps souhaite se concentrer sur le football et rien d'autre. A ce sujet, il s'est expliqué sur le fait d'avoir sélectionné énormément d'attaquants (huit au total) pour l'Euro à venir.
« J'ai huit joueurs offensifs, et si j'en ai pris autant c'est que j'adore les attaquants, parce que c'est là où on gagne les matches aussi, a-t-il expliqué. Je considère qu'à partir du moment où il y a la qualité, le talent et l'intelligence, il y a des probabilités que ça fonctionne ». Souvent décrié pour ses tactiques trop défensives, Deschamps semble vouloir prendre tout le monde à contre-pied. Et au vu du potentiel offensif de son équipe, on peut le comprendre.