La Juventus a perdu de sa superbe
Mercredi, la Juventus Turin a de nouveau perdu. Une défaite à domicile 1-2 contre le Benfica Lisbonne. Un revers qui, à l'inverse du futur retraité Roger Federer, fait tâche. Problème : cet échec s'inscrit dans la continuité d'un bilan peu flatteur pour la Juve. Deux victoires (contre Sassuolo et La Spezia) pour quatre matchs nuls en Serie A. Deux défaites en Ligue des Champions et une troisième place avec zéro point, soit autant que le Maccabi Haïfa.
Un bilan inconcevable pour une équipe qui a dominé le championnat italien et qui a obtenu de bons résultats européens lors de la dernière décennie. Depuis deux ans, la Juventus Turin semble être rentrée dans le rang. Le départ de Cristiano Ronaldo l'année dernière a certes fragilisé l'équipe sur le plan sportif et économique. Celui du capitaine et symbole Giorgio Chiellini cet été a aussi été préjudiciable. Ils ne suffisent toutefois pas à expliquer la déliquescence de la Vecchia Signora.
Massimilano Allegri décrié
"Le PSG ? Soyons réalistes, le match à gagner est celui à domicile contre Benfica." Ces propos sont ceux de Massimilano Allegri en conférence de presse, quelques jours avant le match contre Paris. Des propos certes réalistes, mais qui démontrent la philosophie adoptée par le club aujourd'hui. Le fameux match qu'il fallait gagner a en outre été perdu, à domicile. Le public du Juventus Stadium y est allé de ses sifflets contre ses joueurs mais aussi contre l'entraîneur.
Massimiliano Allegri est en effet plus que décrié depuis plusieurs semaines, voire mois. La presse italienne ne l'épargne pas. Le manque de jeu de l'équipe, les résultats moyens de l'équipe et sa mauvaise exploitation de l'effectif sont les principales critiques qui lui sont faites. L'entraîneur n'est pas non plus épargné sur les réseaux sociaux, où le hashtag #AllegriOut est souvent repris en masse.
De son côté, le coach turinois fait bonne figure et a même déclaré ne pas se sentir en danger. La direction a visiblement conforté son entraîneur pour les prochaines échéances. Sa marge de manœuvre s'est toutefois rétrécie. Il faudra de nouveau remporter des matchs pour que "Max" Allegri soit vraiment considéré comme l'homme de la situation.
Un effectif pas à la hauteur ?
Cependant, il n'y a pas que l'entraîneur qui en prend pour son grade. Le média Tuttosport a par exemple ciblé plusieurs joueurs dans l'un de ses papiers. "Dusan Vlahovic, 7,5 millions d'euros nets par saison, ne parvient pas à contrôler correctement un ballon, ne fait pas de passe précise et se trouve toujours hors-jeu. Di Maria est physiquement absent. Cuadrado un fantôme. McKennie, le maladroit habituel." Les recrues comme les cadres ne sont pas épargnées.
Tuttosport précise tout de même à juste titre qu'il manque beaucoup de joueurs décisifs dans cette équipe. Wojciech Szczesny, Manuel Locatelli, Federico Chiesa et bien sûr Paul Pogba sont tous indisponibles. Des joueurs qui peuvent amener une plus grande stabilité à une équipe toujours en construction. Bremer n'a pas encore fait oublié De Ligt, Miretti et McKennie cherchent encore leurs marques autour d'un Paredes qui doit aussi s'adapter.
Devant, le duo d'attaque Milik Vlahovic reste prometteur. Au moins un des deux joueurs a marqué lors de chaque match, excepté contre le PSG. Milik s'est bien adapté à la Juve avec quatre buts inscrits en cinq matchs. Quant à Vlahovic, vertement critiqué par Tuttosport, il reste tout de même l'un des meilleurs attaquants de Serie A.