Un Olympico décevant et sans relief

L'Olympique de Marseille accueillait l'Olympique Lyonnais au stade Vélodrome, quelques jours après son élimination de toutes les compétitions européennes. Et alors que l'OL venait de remporter ses deux derniers matches de Ligue 1. Un contexte particulier entre deux équipes qui ne s'apprécient que moyennement, et qui avaient pour habitude de nous offrir du spectacle lors des Olympicos (quand ils peuvent jouer).

L1 (J14) : Marseille s'offre l'Olympico et distance Lyon ! (iconsport)
L1 (J14) : Marseille s'offre l'Olympico et distance Lyon ! (iconsport)

Mais hier soir, il n'y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Un but de Samuel Gigot, mi-tête mi-épaule pour tromper Anthony Lopes et faire chavirer le Vélodrome... et puis c'est presque tout. L'OL s'est réveillé bien tard, malgré le double changement dès la mi-temps de Laurent Blanc. Et l'OM, qui avait besoin de se remettre la tête à l'endroit, et de se rassurer. Laurent Blanc a chargé ses joueurs au sortir du match. Et il avait de quoi. Igor Tudor a aimé l'état d'esprit, mais le contenu laisse fortement à désirer.

Une catastrophe technique

On est très loin de l'Olympico auquel on pouvait s'attendre entre une équipe qui a joué la Ligue des champions cette saison, et une équipe en reconstruction - certes - mais dotée de joueurs qui visent mieux qu'une huitième place au classement de Ligue 1. Tactiquement, Laurent Blanc a tenté un coup en alignant des profils axiaux au milieu de terrain, avec Thiago Mendes, Johann Lepenant, Maxence Caqueret et Houssem Aouar. Un four. Les entrées de Reine-Adelaïde et Toko Ekambi ont quelque peu changé la donne, surtout pour le premier. Celles de Rayan Cherki et Tetê ont été trop tardives. Mais dans l'ensemble, c'était bien trop faible.

Côté marseillais, Tudor est resté dans son cadre, laissant tout de même sur le banc un Mattéo Guendouzi dépassé en Ligue des champions. Malgré cela, l'OM aurait pu se faire transpercer en première mi-temps à la suite d'un corner offensif et le désert de Gobi en guise de défense. Les Lyonnais avaient un 2 contre 1 à jouer... à la 17ème minute. La leçon de Tottenham semble encore en cours d'apprentissage.

Mais de part et d'autre, c'est surtout techniquement que cet Olympico aura déçu. Des ballons longs injouables à répétition côté lyonnais, des contrôles manqués, des scènes de volley-ball dans le ciel du Vélodrome. Une bouillie de football qui aurait très bien déboucher sur un 0-0. Marseille en sort vainqueur, mais la Ligue 1 en a encore pris un sacré coup.