Un coup de canon salvateur signé Kimmich
Le Bayern Munich n'a pas débuté l'année 2023 au mieux. Les hommes de Nagelsmann enchaînent les matchs nuls depuis la reprise de la Bundesliga. Le premier contre Leipzig est compréhensible vu le contexte du retour à la compétition et l'adversaire. Le second a fait plus tâche puisqu'il s'agissait d'un match à domicile contre Cologne, dixième du classement. Le Bayern a concédé un but rapidement et pensait bien subir sa deuxième défaite de la saison. C'était sans compter sur un coup de canon de son maestro.
À la 90ème minute, Joshua Kimmich, servi par Upamecano, n'a pas tergiversé au moment de décocher un missile depuis les 35 mètres. Sa frappe n'a laissé aucune chance à Schwäbe, et a permis à son équipe de décrocher un point. Un but mémorable pour un joueur pas habitué à beaucoup marquer sur une saison, mais qui marque indéniablement son équipe par ses qualités. Après sa réalisation, Kimmich a célébré à la manière de Rashford, l'index sur la tempe. Un geste symbolique pour un joueur habitué à jouer aussi bien avec sa tête que ses pieds.
La plaque tournante polyvalente
Joshua Kimmich a dû patienter avant d'être là où il en est aujourd'hui. L'ancien transfuge de Leipzig, arrivé en Bavière lors de l'été 2015 a rapidement joué avec Pep Guardiola. Toutefois, le technicien catalan l'a utilisé à différentes sauces. Parfois au milieu, mais aussi beaucoup dans la défense, dans l'axe et particulièrement à droite. C'est à ce poste que Kimmich a dépanné avant d'y jouer beaucoup. Un repositionnement qui aurait pu le déranger, mais qui lui a quand même permis d'apprendre. En 2018, deux ans après le départ de Guardiola, son ancien joueur n'avait pas tari d'éloges à son sujet.
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"Il m'a dit ce qu'il voyait en moi, ce qu'il aimait dans mon jeu" avait déclaré Kimmich dans des propos relayés par l'Equipe. Il m'a dit ce que je pouvais améliorer et à quels postes je pouvais jouer en plus de celui de milieu défensif.". Un poste qu'il a finalement retrouvé par la suite avec les entraîneurs suivants. Son éclosion s'est véritablement déroulée avec Niko Kovac puis Hansi Flick. Ce dernier a fait du Bayern une armada offensive et défensive impressionnante. Kimmich en était le point central. Une sentinelle capable d'orienter, récupérer et distribuer avec un rythme et une qualité impressionnantes. Natif de Rotweil, qui a donné son nom à la race de chiens des Rotweilliers, Kimmich est également un joueur physique et d'une grande abnégation.
Chasser les fantômes du passé
Cadre du Bayern Munich, Joshua Kimmich a tout gagné en club, comme beaucoup de ses coéquipiers. Les choses en sélection sont assez différentes. Vainqueur de l'Euro U19 en 2014, le Munichois n'a pas été de la Coupe du monde victorieuse de la Mannschaft la même année. Les éditions suivantes n'ont pas eu le même succès puisque l'Allemagne a été sortie des poules en 2018 et récemment en 2022. Un échec qui a particulièrement touché le milieu allemand. Demi-finaliste de l'Euro 2016 (et en huitièmes en 2020), l'Allemagne va accueillir l'Euro 2024. Une occasion de gagner un trophée avec les A, actuellement toujours entraînés par Hansi Flick.
Kimmich conserve toutefois des ambitions à tous les plans. Une philosophie qui peut lui jouer des tours, notamment dans ses prises de parole. Il y a deux ans, lors de la confrontation en quarts de finale de C1 entre le PSG et le Bayern, Kimmich avait déclaré sur le site officiel du Bayern : "Nous sommes la meilleure équipe, je suis convaincu que nous allons passer." Des paroles qui ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd et qui ont motivé le vestiaire parisien, qui a obtenu sa qualification.
Kimmich a parfois fait preuve d'arrogance dans d'autres déclarations. Un trait de caractère qui fait aussi partie de ce qu'est le numéro 6 bavarois : le métronome de l'un des plus grands clubs du monde.