Cela faisait un bon petit moment que le football made in Italie n'avait pas redoré son blason de la sorte. Même si la Roma a remporté la Conférence League en 2021-2022, la compétition reine, elle, se joue globalement sans de grandes performances des mastodontes italiens, et ce, depuis trop longtemps. La Juventus en finale de la Ligue des Champions, cela remonte à six années désormais. Reste que lors de l'exercice qui vient de s'achever, trois des six prétendants à la victoire finale venaient de Serie A.

Trois finale et trois défaites pour l'Italie

La Fiorentina face à West Ham en Conférence League, la Roma face à Séville en Europa League et l'Inter face à Manchester City en Ligue des Champions. Trois finales qui pouvaient donc laisser espérer une fin de printemps glorieux pour l'Italie. Or, force est de constater que cela ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Malgré une performance tout à fait satisfaisante, les Nerazzurri n'ont eu d'autres choix que de s'incliner face au réalisme des joueurs de Pep Guardiola (défaite 1-0). La Roma, pour sa part, briguait une seconde Coupe d'Europe en deux saisons. Problème, le club de la Louve s'est présenté face au champion toute catégorie de cette compétition.

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Les joueurs de l'Inter en pleine communion lors de la finale de la Supercoupe d'Italie, contre l'AC Milan. (IconSport)

Et pour la cinquième fois en dix ans, ce sont donc les Andalous qui ont su sortir leur épingle du jeu après prolongation (2-1). Un revers qui a eu le mérite de mettre hors de lui un certain José Mourinho. Le bilan n'est pas plus glorieux pour la Viola. Dans une opposition contre des Hammers loin d'être imprenables, la Fiorentina s'est, elle aussi, inclinée, là aussi sur la plus petite des marges. Trois finales et trois défaites donc. Mais alors pourquoi un tel état de fait ? Beaucoup voyaient en ces différents parcours européens des clubs d'Italie comme une sorte de renouveau. Or, force est de constater que cette affirmation est, in fine, assez loin de la réalité.

Des parcours en trompe l'œil ?

Car oui, il n'y a qu'à voir avec quelle facilité le Napoli a su glaner le Scudetto pour se rendre compte du niveau global de la Serie A. Des Partenopei, les seuls à avoir tenu un rythme de plus de deux points par rencontres en championnat, qui ont, du reste, offerts une copie intéressante sur la scène continentale. Ces derniers se sont ainsi faits sortir par le Milan AC en quarts de finale. Et, notamment en Ligue des Champions, difficile de ne pas évoquer le facteur chance. Le tout ici n'est pas de minimiser la campagne transalpine en Coupe d'Europe, loin de là. Le but est simplement de mettre la lumière sur des facteurs avantageux. Le tirage au sort est l'un d'eux. L'Inter, avant de se hisser en finale, a éliminé Benfica, Porto et le Milan. Des adversaires à la portée des joueurs de Simone Inzaghi en somme.

La Roma et la Fiorentina ont su, eux aussi, assumer leur rang. Ce qui est, en soit, une performance. Ce n'est pas le football hexagonal qui dira le contraire. Néanmoins, au moment crucial, celui de s'octroyer le graal, quelque chose à manquer. Ce petit détail qui appartenait pourtant intrinsèquement au football italien, celui des années 1990 et 2000. À l'époque où les clubs de Serie A faisaient la loi. Aujourd'hui, avec aucune équipe à deux points par match en championnat hormis le Napoli, la Juventus, l'Inter, le Milan AC ne possèdent plus leurs dorures d'antan. Ce parcours européen doit toutefois être perçus comme un signal positif, celui d'une certaine forme de retour et non de renouveau. Reste que les failles sont encore bien présentes et que ces trois revers concédés ne tiennent en aucun cas d'un quelconque hasard.