Champion d'Europe et du monde en titre, Chelsea a prouvé qu'il avait sa place au sein des plus grands clubs du Vieux Continent. Avec deux Ligue des champions et six titres de Champions d'Angleterre, les Blues disposent d'un palmarès plus qu'intéressant. Qui pourrait encore être étoffé très prochainement. Et ce malgré la vive menace qui plane au-dessus de la formation basée à Londres. Sacré paradoxe !

Sportivement, Chelsea est presque au sommet de son art

Lorsque Roman Abramovitch, célèbre milliardaire russe, a posé ses valises à Chelsea en 2003, l'objectif était limpide : faire basculer les Blues dans une autre dimension. Près de vingt ans plus tard, difficile de dire que l'objectif n'est pas atteint. Durant ce laps de temps, l'un des nombreux clubs londoniens s'est peu à peu affirmé comme étant le meilleur. Le club créé en 1905, donc centenaire, a tout d'abord remis la main sur la Premier League anglaise, dès 2005. Avant d'enchaîner en 2006, 2010 et 2015. Au niveau européen, aussi, Chelsea a remporté deux Ligue Europa, en 2013 et 2019. Il a aussi, et peut-être surtout, remporté la Ligue des champions pour la première fois de son histoire en 2012. Avant de récidiver l'an dernier.

Illustration écharpes Chelsea (Icon sport)
Illustration écharpes Chelsea (Icon sport)

Sous la houlette de l'Allemand Thomas Tuchel, l'ancien coach du Paris Saint-Germain, les Blues ont réalisé une saison exceptionnelle. Présents sans discontinuer dans le Top 5 de la Premier League depuis 2016, les coéquipiers du Français N'Golo Kanté restent sur une quatrième place, mais aussi cette Coupe aux grandes oreilles glanée au détriment de Manchester City. L'Atlético de Madrid, Porto et le Real Madrid étaient tombés avant les Mancuniens. En sept matches, les hommes de Tuchel n'ont encaissé qu'un petit but, face au Real. Impressionnant. Cette saison, avec onze points de retard sur City (et un match de moins au compteur), le titre national semble compromis. En revanche, la Ligue des champions reste plus que jamais d'actualité après un succès en patron contre un club français, Lille. Dans des conditions plus que compliquées.

Une vente forcée et une grosse pression du Gouvernement britannique

Lors du début de l'invasion armée de l'Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, le club tout entier de Chelsea était loin de se douter qu'il allait se retrouver dans la tourmente. Roman Abramovitch, le boss des Blues depuis une vingtaine d'années, on le disait, est dans le viseur du gouvernement britannique, en tant qu'oligarque russe. Ses avoirs ont donc été gelés par l'Angleterre puis par l'Union Européenne toute entière. Dernièrement, le milliardaire a été accusé par certains médias anglais de plusieurs actes de corruption qui seraient à l’origine de sa fortune depuis le milieu des années 90. Et ce n'est pas tout.

Les autorités ont décidé de durcir le ton concernant la vente du club, souhaitée par Abramovitch depuis quelque temps, afin de ne pas trop pénaliser le club. En parallèle, les recettes des Blues ont été gelées et certains de leurs sponsors ont décidé de quitter le navire. Sans oublier la menace d'une perte de neuf points au classement de la Premier League. Seuls les droits TV et leur bon parcours en Ligue des champions permettent, pour l'heure, aux Londoniens de survivre, tant bien que mal. Désormais, les coéquipiers d'Edouard Mendy devront éliminer le Real Madrid en quart, puis le vainqueur de Manchester City - Atlético de Madrid. Soit autant d'équipes éliminées par Chelsea lors de son sacre l'an passé. Et ce pour rêver d'un doublé historique, que personne hormis le Real de Zidane (2016 à 2018) n'est parvenu à réaliser au 21ᵉ siècle.