Quand on est arbitre, il n'est pas si facile de faire parler de soi. N'est pas Stéphanie Frappart qui veut. Seuls les meilleurs arbitres ont l'honneur de voir leur nom connu par les fans de football. Mais il existe aussi d'autres manières d'entrer dans la postérité. M. Bengoetxea, un arbitre espagnol officiant en Liga, en a trouvé une particulièrement originale. Lors de la 33e journée de Liga entre le FC Séville et Grenade (2-1), dimanche 25 avril, l'homme en noir s'est distingué dans une fin de match qui est déjà entrée dans les annales !
Une fin de match prématurée
A la 90e minute, alors que les acteurs de la rencontre s'apprêtent à entrer dans le temps additionnel, Roberto Soldado relance la partie en réduisant la marque pour Grenade. Le FC Séville avait déjà marqué deux fois grâce à Ivan Rakitic (16e) et Lucas Ocampos (53e). Il reste alors 4 minutes minimum à Grenade, soit la durée du temps additionnel affiché par le quatrième arbitre, pour arracher un match nul inespéré. Mais les hommes de Diego Martinez n'en bénéficieront que de trois. En effet, Ricardo de Burgos Bengoetxea, l'arbitre central, siffle la fin du match prématurément à la 93e minute...
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Incrédules, les joueurs et le staff de Grenade n'en reviennent pas. La plupart s'attroupent auprès de l'arbitre pour lui demander des explications. Pendant ce temps, les joueurs de Séville commencent déjà à rentrer aux vestiaires. Mais M. Bengoetxea ne se rend pas compte de son erreur. C'est seulement devant l'insistance de l'équipe visiteuse, et après avoir consulté ses assistants, que l'homme en noir réalise sa bourde.
Jamais 3 sans 4...
Mais plutôt que de se montrer intransigeant et de refuser de revenir sur sa décision, M. Bengoetxea décide de réparer son erreur. Comment ? En rappelant les joueurs sévillans sur la pelouse pour disputer la minute supplémentaire. Les partenaires de Jules Koundé avaient pourtant tous regagné le chemin des vestiaires, et avaient déjà commencé à enlever maillot et protège-tibias.
"L'arbitre a sifflé la fin du match parce qu'il pensait que le temps était écoulé, et puis il est venu ensuite nous dire qu'il avait commis une erreur. C'était fini, nous avions déjà enlevé nos maillots. Je n'ai jamais rien vu de pareil."
Lucas Ocampos après la rencontre
Mais les joueurs de Séville se plient de bonne grâce à la procédure, renfilent leur équipement et reprennent la rencontre. Après une grosse minute de jeu supplémentaire, M. Bengoetxea siffle une deuxième fois la fin du match, et pour de bon cette fois. Le score n'a pas le temps de changer, et Séville repart avec une victoire précieuse (2-1) qui lui permet de revenir à un point du dauphin, le Real Madrid. Tout est bien qui finit bien...