Son début de saison en demi-teinte, le Paris Saint-Germain le doit, en partie, à son gardien : Gianluigi Donnarumma (24 ans). L'Italien, recruté à l'été 2021, est capable d'arrêts de grande classe pour préserver sa cage inviolée et de gestes moins habiles, avec ses pieds notamment. Dans sa surface, le numéro 99 s'attire, régulièrement, de nombreuses critiques pour ses erreurs de relance. Dans le dernier numéro du Journal du dimanche, l'ancien de l'AC Milan a échangé avec Camille Choquier, le premier titulaire du poste du PSG. Au cours de la discussion, le géant transalpin est revenu sur plusieurs thèmes, allant de son principal défaut à la concurrence avec Keylor Navas (36 ans) et les consignes de Luis Enrique.

Son jeu au pied, les relances et ses boulettes

"Être gardien du PSG, c'est le plus beau métier du monde ? Oui, oui… C’est le plus beau, mais c’est aussi le plus difficile. Dès que le gardien commet une erreur, ça devient vite très compliqué", a rétorqué le natif de Castellammare di Stabia. Justement, à ce sujet, le titulaire avec la Squadra Azzurra ne s'est pas dégonflé et a répondu, sans langue de bois, aux critiques émises sur ses qualités pédestres.

"La grande différence pour moi entre le football de ton époque (de Camille Choquier, ndlr) et celui d’aujourd’hui, c’est le jeu au pied. Il y a davantage de tactique, dans les six mètres on fait parfois des passes plus risquées. Il y a beaucoup de pressing. Mais si tu arrives à passer outre, à t’en débarrasser, alors il y a des espaces énormes qui s’ouvrent devant", a constaté le portier.

Gianluigi Donnarumma vante Luis Enrique

Déjà présentes les saisons précédentes, les lacunes de Donnarumma se sont multipliées avec l'arrivée de Luis Enrique sur le banc du Parc des Princes. L'entraîneur espagnol, adepte du jeu de position, aime que son équipe joue avec le ballon et construise proprement depuis sa surface. Cela passe par une multiplication de responsabilités pour son gardien, que ce dernier comprend et accepte.

"C’est pour moi un plaisir et un privilège d’être un joueur de Luis Enrique. C’est un grand entraîneur, qui fait bien jouer ses équipes. Il veut que ses joueurs dominent, jouent toujours avec le ballon. Il ne te met pas de pression. Si tu commets une erreur, il va te dire que c’est normal, que tu n’es pas un robot… Pour moi, il y a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients à jouer de cette façon", a-t-il confié.

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Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma, gardiens du PSG. (IconSport)

"Nous sommes très amis..."

Dans cet entretien fleuve accordé à nos confrères du JDD, le vainqueur de l'Euro 2020 est également revenu sur sa relation avec Keylor Navas, Arnau Tenas (22 ans) et Alexandre Letellier (33 ans). Les quatre hommes luttent pour une seule et même place dans le onze de départ. Excepté les deux matches de suspension de l'ex-Milanais, remplacé au pied levé par son jeune coéquipier ibère, la concurrence est à sens unique. Et si certains évoquent une relation hostile avec le Costaricain, il n'en est rien.

"La concurrence est une chose normale entre gardiens. Nous sommes très amis, c’est le principal. Quand tu t’entraînes tous les jours, c’est important d’avoir une relation saine avec les autres gardiens. C’est bon pour moi, pour eux aussi, pour donner toujours le maximum pendant les séances et sur le terrain", a rappelé "Gigio".