En l'espace de seulement quelques mois, Jean-Michel Aulas a vu le club qu'il avait lui-même bâtit de ses mains lui échapper. Le 19 décembre 2022, d'abord, date à laquelle le rachat d'OL Groupe par l'homme d'affaires étasunien, John Textor, devenait officiel ; le 5 mai 2023, ensuite, lorsque "JMA" apprenait son éviction d'un poste de président occupé pendant 36 ans.

Un coup de massue pour le dirigeant de 74 ans pour lequel cette histoire semble toujours le hanter - et ne le hantera certainement pour le restant de sa vie. Plusieurs semaines plus tard, alors que la relation entre les deux hommes n'est pas aux beaux fixes, John Textor s'est, dans une interview accordée à The Athletic, attaché à la détailler un petit peu plus. Et ce que l'on savait déjà s'est confirmé.

Textor : "Jean-Michel Aulas ne voulait pas abandonner le contrôle"

Dans ce long échange avec le journaliste Matt Slate, Textor raconte : "Les premiers mois de travail avec Jean-Michel ont été assez mouvementés. Nous lui avons versé près de 100 millions d'euros (85,7 millions de livres sterling; 109,7 millions de dollars), mais nous avons constaté que nous n'avions pas beaucoup d'influence, bien que nous possédions 80 % de l'entreprise."

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John Textor, actionnaire majoritaire de l'Olympique Lyonnais, ici lors de sa conférence de presse d'entrée au capital. (Icon Sport)

"Au fur et à mesure que les semaines passaient et que son enthousiasme pour la transaction financière s'est estompé, je pense que la réalité s'est installée dans le sens où sa vie avait changé et qu'il ne voulait pas abandonner le contrôle. Ça arrive. C'est la nature humaine", poursuit l'homme de 57 ans. Président intérimaire pendant un temps, Textor a aujourd'hui cédé sa place à Santiago Cucci, choisi pour ses compétences en développement et en affaires, lui qui a travaillé pour de nombreuses entreprises internationales (Levi Strauss, Quicksilver, Dockers, Tommy Hilfiger...). C'est donc aujourd'hui avec un nouvel organigramme que l'Olympique Lyonnais s'apprête à débuter sa saison 2023-24. Pour le meilleur... et pour le pire ?