La saison 2022-23 restera dans les annales comme la dernière de Jean-Michel Aulas au poste de président de l'Olympique Lyonnais. Évincé de ses fonctions en mai dernier par John Textor, nouveau propriétaire depuis décembre 2022, l'homme d'affaires de 74 ans n'est aujourd'hui plus "que" président d'honneur et actionneur minoritaire du club rhodanien. Une situation qu'il a eu beaucoup de mal à accepter - et qu'il n'accepte certainement pas encore pleinement à ce jour. "Il faut qu'il comprenne qu'il n'est plus président", rapporte un habitué de l'OL à RMC Sport.
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Et pour que ce soit le cas, John Textor n'hésite pas à le lui faire comprendre. Notamment en le soulageant de certains des avantages desquels il jouissait évidemment durant sa présidence. S'il dispose toujours d'une loge centrale, d'une voiture de fonction et d'une place de parking, Jean-Michel Aulas n'a cependant plus sa place en Président Box, la loge ultra-premium du Groupama Stadium.
"Aulas a des remords de vendeur"
D'abord maintenu à la tête de l'Olympique Lyonnais pour une durée de trois saisons, Jean-Michel Aulas a finalement fait les frais d'une relation difficile entretenue avec son nouveau patron. Des liens à propos desquels John Textor s'est exprimé à de nombreuses reprises au cours de l'été. "Les premiers mois de travail avec Jean-Michel ont été assez difficiles, déclarait-il ainsi à The Athletic. Nous l'avons payé près de 100 millions d'euros, mais nous avons constaté que nous n'avions pas beaucoup d'influence, bien que nous possédions 80% de l'entreprise. L'homme qui dirigeait l'entreprise (Jean-Michel Aulas), qui nous a vendu les deux tiers de ses actions, a des remords de vendeur."
"Un changement de culture s’imposait, continuait-il dans le média belge De Tijd. Car au sein du club, il y avait encore des réticences à m'accepter en tant que propriétaire. Ces discussions avec les anciens propriétaires du club sont la conséquence d'un phénomène commercial bien connu : le remords des vendeurs. Ils veulent encaisser, mais ont du mal à se rendre compte qu'ils ne mènent plus la barque."