Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 ont décidé de ne pas libérer leurs joueurs hors de l'Union Européenne lors de la trêve internationale du mois de mars. En effet, en raison de la pandémie de Covid-19, ces internationaux seraient contraints de s'isoler pendant sept jours à leur retour en France.

La peur d'un isolement de sept jours

C'est la Ligue de football professionnel (LFP) qui a annoncé cette décision, mercredi 17 mars. Les présidents de clubs avaient demandé à ce que leurs internationaux soient exemptés d'isolement à leur retour, mais cela ne leur a pas été accordé.

"En l'absence d'exonération de septaine pour les joueurs étrangers internationaux mis à disposition de leur équipe nationale (...), les clubs ne mettront pas à disposition des sélections les joueurs étrangers convoqués pour des matchs hors de l'Union Européenne et de l'Espace économique européen durant la prochaine période internationale du mois de mars."

La LFP dans un communiqué

Vincent Labrune, président de la LFP. Icon Sport
Vincent Labrune, président de la LFP. Icon Sport

Face à ce refus des autorités sanitaires, les présidents de clubs ont demandé à la LFP d'entériner leur décision de ne pas libérer leurs internationaux, ce que l'instance a fait, "à l'unanimité" , lors d'un vote. Cette "prise en otage" des internationaux a été rendue possible par une décision de la FIFA, qui a autorisé les clubs à retenir leurs footballeurs en cas de quarantaine obligatoire à leur retour. Partout en Europe, plusieurs clubs avaient fait part de leur volonté de prendre cette mesure. En France, des clubs comme Brest, Nantes, Metz ou Dijon s'étaient manifestés.

Une exception pour les Bleus : un deux poids deux mesures ?

Cette décision a un fort impact négatif sur plusieurs sélections, notamment en Afrique. Plusieurs nations du continent doivent en effet disputer la fin des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2022.

Vincent Labrune, président de la LFP. Icon Sport
Le gardien sénégalais de Rennes, Alfred Gomis. Icon Sport

Et celles-ci peuvent estimer qu'il existe un deux poids deux mesures, puisque une exception devrait être accordée à l'Equipe de France, qui doit se déplacer hors de l'UE, au Kazakhstan (28 mars) puis en Bosnie (31 mars). Les internationaux français de Ligue 1 pourraient en effet obtenir une dérogation de septaine de la part du gouvernement, à la condition qu'ils respectent un cadre sanitaire strict, en passant d'une bulle sanitaire à une autre.

Vincent Labrune, président de la LFP. Icon Sport
Alors qu'il évolue au PSG en Ligue 1, Kylian Mbappé devrait quand même pouvoir disputer les matchs des Bleus au Kazakhstan et en Bosnie, grâce à une dérogation. Icon Sport