Oups ! Lundi 22 février, pour se rendre à une entrevue avec le président mexicain, le président de l'Argentine s'est permis un petit plaisir. Alberto Fernández a en effet voyagé à bord du luxueux jet privé de Lionel Messi. Une opération qui s'est avérée pour le moins coûteuse. Et pas que d'un point de vue purement financier : en Argentine, l'opinion publique ne comprend pas comment ce président de gauche se permette cet acte alors que le pays souffre de la crise du Covid-19.
Le jet 5 étoiles de Lionel Messi
Pour s'offrir ce bijou, Lionel Messi a déboursé pas moins de 12 millions d'euros, comme le relate Courrier International. Pour les connaisseurs, il s'agit d'un Gulfstream V, considéré comme le meilleur jet en exercice du monde. Lionel Messi l'a entièrement personnalisé. L'avion porte ainsi son numéro fétiche, le 10, tatoué sur la queue, et les marches sont ornées des prénoms de ses enfants, de sa femme et de son surnom "Leo". A l'intérieur, on trouve seize sièges qui peuvent être convertis en lits, deux toilettes, une douche, deux cuisines ou encore une “Playstation avec des manettes dorées”. L'avion est capable d'atteindre la vitesse de 940 km/h.
Heureusement pour le président argentin, la location a coûté sensiblement moins cher: 130.000 euros. Mais l'affaire ne passe pas en Argentine. Alors que le pays est confronté à une grave crise sanitaire et économique, cette coûteuse location semble superflue. D'autant que ce n'est pas la première fois qu'Alberto Fernández emprunte l'appareil de Lionel Messi pour un rendez-vous de chefs d'Etats. La dernière fois, c'était pour rencontrer le président chilien.
Et le comble, c'est que le président a gardé le jet pour lui, invitant ses collaborateurs du président à prendre un autre avion pour le Mexique ! Ceux-ci ont pris un simple vol commercial de la compagnie aérienne AeroMexio, en compagnie du ministre de l’Économie Martín Guzmán. Pas de Playstation ni de champagne pour eux, donc.
Le football et la politique en Argentine
Cette affaire illustre aussi la proximité entre le sport et le pouvoir politique en Argentine. Au moment où le joueur du FC Barcelone voulait changer de club, Alberto Fernández n'avait pas hésité à lui téléphoner pour l'inviter à venir jouer en Argentine. Dans un pays où le ballon rond fait quasiment figure de religion, il est très utile pour un politicien d'afficher sa proximité avec une idole du peuple argentin comme Lionel Messi.