Si le collectif du FC Nantes réalise un très mauvais début de saison, une individualité ressort. Matthis Abline, qui sait qu'il est indéniablement le meilleur atout offensif des Canaris, n'est-il pas justement le symbole de cet échec ?
Les supporters du FC Nantes espéraient sans aucun doute que le départ d'Antoine Kombouaré et l'arrivée d'un entraineur aussi ambitieux que Luis Castro allait permettre d'enfin relancer la machine. L'objectif n'est évidemment pas de jouer les trouble-fêtes en haut du classement, mais de se donner de l'air vis-à-vis du maintien. En tout cas, plus rapidement que les dernières saisons anxiogènes. Trois mois après le coup d'envoi de cette nouvelle saison, on ne peut pas dire que ce soit différent des exercices précédents. Voire pire. Nantes vient d'enchainer deux défaites à domicile, d'abord contre Monaco (3-5) puis contre le FC Metz (0-2), qui ont largement de quoi inquiéter. Un symbole de ces bévues collectives, qui placent pour l'instant Nantes à la 15e place du classement à 2 points du dernier, est Matthis Abline.
Matthis Abline, trop fort pour Nantes ?
En effet, certains le considèreraient presque comme le responsable du fiasco nantais de ce début de saison. Pourquoi ? Car il souffrirait du "syndrome du sauveur", selon les journalistes du podcast Sans Contrôle. L'ancien Rennais aurait une "propension à partir dans des rushs solitaires, souvent improductifs", comprend-on. En d'autres termes, sa volonté de trouver des solutions tout seul nuit au collectif, car il incarne un profil de joueur qui veut assumer seul.
Etant donné qu'il sait qu'il est - globalement - la seule menace de haut niveau dans l'effectif du FC Nantes, il finit par créer un déséquilibre avec le reste du collectif. Ces tentatives sont même parfois "perçues comme égoïstes", alors qu'elles témoignent uniquement d'un naufrage tactique. Quoi qu'il en soit, Matthis Abline, Luis Castro et le FC Nantes vont devoir rapidement mettre des choses pertinentes en place, car une spirale négative d'ampleur pourrait finir par avoir la peau des Canaris, eux qui flirtent avec la zone rouge depuis si longtemps.