Une soirée cauchemardesque. Battus par le CA Hurácan (0-1) à l'occasion de la dernière journée de la première phase du championnat d’Argentine, les joueurs de Velez Sarsfield sont, alors qu'ils faisaient route vers leur centre d’entrainement, près du stade Villa Olimpica, tombés dans une embuscade tendue par certains ultras du club.

"L'Atletico Velez regrette et rejette fermement la situation intimidante vécue hier soir par certains de nos joueurs de l'équipe première dans les environs de la Villa Olimpica", a réagi le club argentin par le biais d'un communiqué de presse. Un évènement survenu alors que Le Fortin a terminé à la 25e place (sur 28) au classement de la première partie de championnat. "Nous avancerons en travaillant ensemble, mais toujours avec les valeurs qui ont historiquement distingué la famille Velez", indique également le communiqué.

Des joueurs de Velez agressés

Racontés par le jeune attaquant Gianluca Prestianni (17 ans), les faits, qui se sont déroulés ce lundi soir, sont glaçants. "Nous sommes arrivés pour récupérer nos voitures et rentrer à la maison. Nous sommes sortis et il faisait tout noir lorsque les voitures de la 'Barra Brava' sont venus vers nous. Ils étaient probablement cinq ou six. Ils m'ont frappé deux fois au visage en m'attrapant par la veste. J'avais trop peur et mes coéquipiers ne voulaient pas rentrer chez eux au cas où ils seraient suivis. Ils ont même dit à l'un d'eux: 'Sors de la voiture ou je te tire deux balles dans les jambes'", a-t-il ainsi expliqué à ESPN.

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Certains supporters de Velez ont agressé plusieurs de leurs joueurs (Icon Sport)

Son coéquipier, Leonardo Jara (32 ans), a été la victime des menaces de tirs dans les jambes. "Ils ont mis une voiture devant moi, ils voulaient que je sorte de la mienne et ont dit qu'ils allaient me tirer une balle dans les jambes", détaille-t-il au micro d'une émission radio locale. Deux autres joueurs ont également été victimes de ce fâcheux évènement. Et pourtant, selon la presse argentine, les victimes ne souhaiteraient pas porter plainte contre leurs agresseurs, et ce malgré l'ouverture d'une enquête pénale.