Un désastre. C'est ce que sont en train de vivre les Girondins de Bordeaux. Le club, qui est seulement 16e de Ligue 1, n'en finit plus de dégringoler sportivement. Mais ce n'est qu'à la face visible de l'iceberg. Sa face cachée est également toute aussi endommagée. King Street, le propriétaire américain des Girondins, a en effet annoncé qu'il se retirait du club.
King Street quitte le navire
Les Girondins ont fait part de la mauvaise nouvelle dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
"King Street, après avoir investi 46 millions d'euros dans le club depuis son rachat, a fait savoir qu'il ne souhaite plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs."
Les Girondins de Bordeaux dans leur communiqué
Bordeaux forcé de repasser par la case amateur ?
Ce départ est une véritable catastrophe pour les Girondins de Bordeaux. En effet, si le club ne trouve pas de repreneur, il pourrait être rétrogradé administrativement. Bordeaux devra alors repasser par la case amateur, en National 2 ou National 3... En attendant un éventuel sauveur, le club a été placé sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux.
"Un mandataire ad hoc a été nommé. Il est chargé d'assister les Girondins de Bordeaux dans leur recherche d'une solution durable."
Les Girondins de Bordeaux dans leur communiqué
Mais trouver un repreneur ne sera pas chose aisée. La dette des Girondins se chiffre en effet à 60 millions d'euros environ. Une situation financière inquiétante conjuguée à différents paramètres susceptibles d'effrayer un potentiel repreneur. La relation dégradée entre la direction et les supporters ou l'absence d'ancrage territorial du club, qui laisse trop le Paris Saint-Germain notamment "se servir" parmi les jeunes espoirs de la région, figurent parmi les principaux points noirs.
Le double jeu de King Street
Ce départ est un demi-surprise pour King Street. Par ses actions de renflouage des caisses du club, le fonds d'investissement américain avait laissé entrevoir une volonté de s'engager pour remettre le club sur des bons rails. L'été dernier, King Street avait ainsi remis de l'argent pour satisfaire les exigences de la DNCG, le gendarme financier du football français. Et en janvier, le propriétaire américain avait réalisé un nouvel apport financier. Mais ce n'était un secret pour personne que King Street cherchait à vendre le club depuis plusieurs mois. Le fonds d'investissement attendait simplement son heure pour laisser Bordeaux à son titre sort...