En quelques semaines à peine, tout a changé. Alors qu'Igor Tudor était bien parti pour emmener l'Olympique de Marseille en Ligue des champions, la machine s'est subitement enrayée. L'OM a laissé le Racing Club de Lens foncer vers la deuxième place de Ligue 1. Dans la foulée, le technicien croate a fait comprendre qu'il n'honorerait pas sa dernière année de contrat. Désormais, tout est à refaire, ou presque, pour les pensionnaires du stade Vélodrome.

Un manque de stabilité qui plombe l'OM

Dans le football de haut niveau, les résultats conditionnent bien souvent le sort des entraîneurs. Ces dernières années, l'Olympique de Marseille a remercié plusieurs de ses entraîneurs, faute de résultats. En 2016, on se souvient de l'Espagnol Michel, qui avait laissé un OM finalement treizième de Ligue 1 à l'issue de la saison. Dans la foulée, Franck Passi n'avait pas fait long feu, lui non plus. Seul Rudi Garcia était parvenu à rester en place durant plus de deux ans et demi.

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Pablo Longoria en compagnie de Franck McCourt du côté de l'OM (Icon Sport)

Ce qui inquiète actuellement dans les Bouches-du-Rhône, c'est le départ plus ou moins volontaire de certains techniciens. On garde en tête cet incroyable claquement de porte de Marcelo Bielsa au tout début de la saison 2015-2016. Mais aussi celui, plus récent, de Jorge Sampaoli, qui venait pourtant de ramener l'OM en Ligue des champions. Dernièrement, c'est Igor Tudor, malgré une intéressante moyenne à 57% de victoires, qui a décidé de s'en aller. Pour quelle(s) raison(s) ? Elles semblent multiples, mais le constat, lui, est universel : Marseille aura besoin de davantage de stabilité pour rester au plus haut niveau.

Une philosophie difficile à décrypter

Lors de son arrivée à l'Olympique de Marseille durant l'été 2020, l'idée semblait claire. Pablo Longoria, réputé pour dénicher les talents de demain, avait pour objectif de recruter intelligemment avant de réaliser de belles ventes, afin de satisfaire le propriétaire américain de l'OM, Franck McCourt. Trois ans après, difficile de retrouver cette philosophie dans les travées du stade Vélodrome. Seul Morgan Sanson aura rapporté dans les 15 millions d'euros en 2021. À l'inverse, Boubacar Kamara est parti libre.

Et les bonnes affaires se sont presque transformées en investissements massifs, quand l'hiver dernier, l'OM a lâché 32 millions d'euros pour recruter l'attaquant portugais Vitinha (2 buts en 14 matches de Ligue 1). Engagé dans un troisième tour préliminaire de Ligue des champions de tous les dangers cet été, sans entraîneur et avec un effectif instable (quid de l'avenir d'Alexis Sanchez, Mattéo Guendouzi, Dimitri Payet ?), Marseille devra avoir de la suite dans les idées s'il veut s'éviter une année galère. C'est une certitude.