C'est un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Le 26 mai 1993, au Stade Olympique de Munich, l'Olympique de Marseille décrochait la première Ligue des champions de son histoire. La première C1 de l'histoire du football français, aussi. Hélas, trois décennies plus tard, l'OM peine à retrouver de sa superbe sur la scène européenne. Un handicap au moment de se frotter à la concurrence pour recruter des stars du ballon rond.

L'OM incontournable en L1 mais fébrile en Europe

La tendance est plutôt positive. Après plusieurs fiascos retentissants en Ligue des champions ces dernières années, Marseille est passé à un cheveu d'une qualification pour les huitièmes de finale cette saison. Hélas, sur le fond, l'issue reste la même. L'OM, à la fête dans le Championnat de France de Ligue 1, peine à véritablement exister sur le Vieux Continent. Même au printemps dernier, on pensait les Phocéens en mesure de remporter la Ligue Europa Conférence (C4). Mais le club du président Longoria a échoué aux portes de la finale.

Pablo Longoria et l'OM peinent à recruter cet hiver. Comme l'été dernier qui plus est. (Icon Sport)
Pablo Longoria et l'OM peinent à recruter cet hiver. Comme l'été dernier qui plus est. (Icon Sport)

Dans un passé pas si lointain, soit en 2018, Dimitri Payet et ses coéquipiers sont allés jusqu'en finale de la Ligue Europa (C3), sèchement battus par l'Atlético de Madrid d'Antoine Griezmann (0-3). Un échec de plus pour l'OM qui peine à se refaire un nom au-delà des frontières tricolores. Pourtant, à défaut de posséder des finances imposantes comme son rival qu'est le Paris Saint-Germain, Marseille aurait pu se distinguer sportivement pour attirer les plus grands noms. Aujourd'hui, le bât blesse pour l'écurie des Bouches-du-Rhône qui a bien du mal à terminer son mercato hivernal comme il l'entend.

Un mercato qui irrite supporters et dirigeants

Déjà l'été dernier, une certaine latence au niveau du recrutement avait poussé l'entraîneur de l'époque, Jorge Sampaoli, à claquer la porte. À demi-mot, l'ancien sélectionneur de l'Argentine avait laissé entendre que les dirigeants de l'OM ne se montraient pas assez réactifs et/ou généreux pour boucler d'importants dossiers en vue de la Ligue des champions à venir. Force est de constater qu'il avait peut-être raison au regard du résultat final de la phase de groupes. L'arrivée d'Alexis Sanchez a certes fait frissonner les travées du Vélodrome. Mais l'attaquant international chilien a 34 ans et ne peut porter l'équipe à lui tout seul.

Cet hiver, l'OM pensait flairer deux bons coups avec Terem Moffi, actuel deuxième meilleur buteur de Ligue 1 derrière le vice-champion du monde Kylian Mbappé. Et avec Ivan Ilic, la pépite serbe du Hellas Vérone. Mais les deux intéressés semblent préférer respectivement l'OGC Nice, actuel dixième de L1 et le Torino, huitième de Serie A. Pourtant, financièrement, dans un dossier comme dans l'autre, les dirigeants olympiens étaient prêts à mettre la main à la poche. Peut-être que les causes sont à chercher ailleurs. En attendant, Marseille va passer ces prochaines semaines à cravacher pour décrocher une nouvelle qualification directe pour la Ligue des champions. Avec cette fois un recrutement adéquat dans la foulée ?