Personne n'a vraiment été surpris, même si certains acteurs du dossier nourrissaient encore l'espoir d'un retournement de dernière minute. Même l'intervention, tardive il est vrai, d'Emmanuel Macron dans ce dossier, n'aura rien changé. Mediapro n'a pas payé.

Mediapro n'a pas d'argent

Au mois d'octobre déjà, Mediapro n'avait pas payé la seconde échéance de son contrat, d'un montant de 172,3 millions d'euros. Samedi 5 décembre, le diffuseur majeur du football français devait régler un troisième versement. Celui-ci n'a donc pas eu lieu. En revanche, Canal+ et Free qui possèdent aussi des droits marginaux sur certains bouquets de rencontres sont eux passés à la caisse.

Jaume Roures est le visage de Mediapro en France (DR).
Jaume Roures est le visage de Mediapro en France (DR).

Selon des sources citées par Le Parisien, Mediapro considère ne pas avoir à payer pour l'instant, alors qu'une procédure de conciliation est actuellement en cours. Mais, ce sont 350 millions qui manquent désormais dans les caisses du football français. Une somme que Mediapro, qui n'a pas réussi à atteindre ses objectifs d'abonnés, est vraisemblablement impossible de mettre sur la table de toute façon.

Clubs en danger

Il y a quelques jours, on apprenait que les Girondins de Bordeaux étaient un club en vente. Leur propriétaire actuel a toutefois des difficultés à trouver un acheteur, notamment en raison du dossier Mediapro. MAis d'autres clubs pourraient avoir des problèmes plus urgents.

Comme le montre l'infographie ci-dessus, il existe une véritable dépendance, de la majorité du football français aux droits TV et donc à l'heure actuelle, à Mediapro. Hormis, Lyon, le PSG et Marseille, cela représente plus de 50% de leurs finances. Les problèmes de trésorerie pourraient donc s'accumuler. A moins que Canal+ ne vienne sauver tout le monde. A court terme, la Ligue pourrait demander un prêt afin de filer un coup de pouce financier à plusieurs équipes. Mais ce ne sera qu'un pansement sur une plaie béante.