Luis Suárez est l'un des meilleurs buteurs de l'histoire du football. Joueur atypique, agressif (parfois trop), il a aussi été un magnifique numéro 9, capable de marquer dans n'importe quelle position. Et si l'on en parle au passé, c'est surtout parce qu'il arrive au crépuscule d'une magnifique carrière. Débutée en Uruguay, elle a changé de dimension lorsqu'il a posé ses valises en Europe.
Groningue, surtout par amour
La carrière de Luis Suárez a débuté au Nacional de Montevideo, club dans lequel il retournera quelques années plus tard après avoir tout gagné ou presque en Europe. Mais son arrivée sur le Vieux Continent a davantage été poussée par des raisons personnelles plus que professionnelles. En somme, Luisito devait coûte que coûte traverser l'Atlantique, sans quoi son histoire d'amour avec Sofia Balbi, entammée quelques mois plus tôt, prendrait fin. Les deux gamins s'étaient connus à l'âge de 13 ans avant que Sofi ne suive ses parents et ne prennent la direction de Barcelone. Séparé par des milliers de kilomètres, le jeune couple devait trouver une solution pour se rapprocher.
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Et c'est ainsi que Luis Suárez prit la direction des Pays-Bas, rejoignant le club Groningue à 19 ans. Malgré des débuts difficiles et une adaptation pas évidente, l'Uruguayen parvient petit à petit à se faire une place dans le club néerlandais, avant de taper dans l'œil de l'Ajax Amsterdam, qu'il rejoindra en 2007. Et c'est sous les couleurs de l'Ajax, rapproché de sa bien-aimée, qu'El Pistolero finit son éclosion, devenant un buteur insatiable. 109 buts en quatre saisons pour l'Uruguayen. Rien que ça.
Suárez, un buteur hors pair
La suite de l'histoire de Luis Suárez est davantage connue. Un départ à Liverpool, où il frôlera le titre de Premier League en 2014, et où il connaîtra également "quelques" sanctions disciplinaires. 73 buts marqués avec les Reds, et certains d'anthologie. Mais alors qu'il ne gagnera qu'une Carabao Cup en 2012 sous les couleurs de Liverpool, Luisito fait un pas de géant dans sa carrière en rejoignant le FC Barcelone à l'été 2014, contre 80 millions d'euros.
Et après quatre mois d'inactivité due à sa suspension lors du Mondial, l'Urugayen formera ce qui restera l'une des attaques les plus létales de l'histoire avec Leo Messi et Neymar. Une MSN qui remportera une Ligue des champions (2015) ou encore trois Ligas (Suárez en gagnera une supplémentaire sans Neymar en 2019). Mais El Pistolero deviendra surtout - en six saisons - le troisième meilleur buteur de l'histoire du Barça, avec 198 buts sous les couleurs catalanes.
El Pistolero dans l'histoire
Poussé vers la sortie par Ronald Koeman, Suárez n'aura pas eu les adieux qu'il aurait mérités. Mais quelques mois plus tard, parti du côté de l'Atlético de Madrid, il prendra sa revanche en remportant la Liga sous les ordres de Diego Simeone. Un dernier joli titre en Europe pour un buteur pas comme les autres.
Atypique, génial et parfois détestable, l'Uruguayen a fait de son caractère et de son habileté sa grande force pour devenir l'un des attaquants les plus complets du 21ème siècle. Arrivé sur la pointe des pieds sur le Vieux Continent pour ne pas perdre l'amour de sa vie, il en est reparti avec trois enfants, et des trophées plein la vitrine. De retour au pays au Nacional, El Pistolero a décidé de s'offrir, à désormais 36 ans, un dernier défi au Grêmio, au Brésil. À moins qu'il n'attende son ami Leo Messi pour boucler la boucle à Miami, en MLS.
