Après Lens mardi soir, on espérait vivement que le Paris Saint-Germain allait remporter le deuxième crunch de la semaine, en Angleterre, dans l'antre de Newcastle United, St James' Park. Hélas, à l'image des Sang et Or, les Magpies, privés de Ligue des champions depuis plus de vingt ans, n'ont fait qu'une bouchée du PSG (4-1). Mené 3-0 à la 50e, le club de la capitale a bien réduit la marque par Lucas Hernandez, un défenseur. Bien trop peu pour une formation pourtant portée par quatre attaquants au coup d'envoi. Durant cette soirée aux allures de cauchemar, tout le monde, de l'entraîneur Luis Enrique au capitaine Marquinhos, en passant par le leader d'attaque Kylian Mbappé, a sa part de responsabilité. Tentative de décryptage.
Un manque d'envie quasi-généralisé au PSG
Déjà, le week-end dernier, le très modeste match nul ramené de chez la lanterne rouge de Ligue 1, Clermont (0-0), avait de quoi inquiéter. Avec Ramos, Zaïre-Emery, Ugarte ou encore Lucas Hernandez sur le banc, l'excuse du turnover a primé. Ce mercredi soir, c'est plus ou moins avec son équipe-type du moment que le PSG a rendu visite à Newcastle en Ligue des champions. Problème, personne n'est parvenu à tirer son épingle du jeu. Le jeune Zaïre-Emery a surnagé, comme Lucas Hernandez. Dans les buts, Donnarumma a fait ce qu'il a pu, multipliant quelques arrêts de grande classe. Hélas insuffisants.
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Car à leurs côtés, aucune réaction n'a pointé le bout de son nez. Kylian Mbappé a livré son plus mauvais match depuis des lustres, comme le capitaine Marquinhos. Randal Kolo Muani, le plus souvent exilé sur le côté gauche, n'a rien montré et tout raté, lui aussi. Même constat ou presque pour les Ramos, Dembélé, Hakimi, Ugarte, Skiriniar. Dans ce contexte, Barcola et Vitinha, lancés aux alentours de l'heure de jeu, ont tenté de relever le niveau. Sans grande réussite. Et l'entraîneur du PSG dans tout ça ?
Luis Enrique va-t-il en finir avec son 4-2-4 déséquilibré ?
Le 24 septembre dernier, Luis Enrique, le nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain, avait surpris son monde en alignant quatre joueurs offensifs d'entrée, poussant Achraf Hakimi à repiquer dans l'axe. Une animation qui avait alors largement porté ses fruits, avec un succès 4-0 dans le Classico. Hélas, ce schéma attend toujours confirmation. Ce n'est pas le déplacement à Clermont (0-0) qui aura eu l'effet escompté. Encore moins celui à Newcastle en ce milieu de semaine dans le chaudron de St James' Park où le PSG, étouffé par le pressing et coupé en deux, n'est que trop rarement parvenu à se montrer dangereux.
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À 0-3, on aurait pu espérer une prise de conscience de Luis Enrique, et un retour au 4-3-3 équilibré qui avait si bien fonctionné face à Dortmund. Hélas, le 4-2-4 a été maintenu, avec l'issue que l'on sait. Ce dimanche, à Rennes, pour le dernier match de Ligue 1 avant la trêve internationale d'octobre, l'ancien sélectionneur de l'Espagne changera-t-il son fusil d'épaule ? Rien n'est moins sûr. Pourtant, le constat est sans appel. Hier soir, on a cru revoir le PSG version 2022-2023, avec une MNM très peu impliquée défensivement, laissant le reste de l'équipe se débrouiller seule. Et le temps presse. PSG - AC Milan, c'est dans moins de trois semaines désormais. Cette fois, la défaite sera interdite dans la course aux huitièmes de finale.