Hervé Renard et l'équipe de France ont rendez-vous avec l'histoire en Australie cet été. Et c'est tout sourire que le sélectionneur des Bleues s'est présenté devant la presse pour dévoiler les 26 joueuses présélectionnées pour la Coupe du monde qui se jouera entre le 20 juillet et le 20 août prochain. Trois joueuses devront rester en France.

Renard compte sur Le Sommer et Henry

Lors de son premier rassemblement, Hervé Renard en était qu'à la période d'adaptation, de compréhension du football féminin et des joueuses qu'il avait à sa disposition. Mise à la cave par Corinne Diacre, Eugénie Le Sommer a été la grande gagnante de l'arrivée de l'ancien sélectionneur de l'Arabie Saoudite. Rappelée en avril dernier, elle sera la tête d'affiche des Bleues en Australie. "Quand on a Eugénie Le Sommer, ce qui se fait de mieux dans une surface de réparation, au moins au niveau français, quand on a Kadidiatou Diani, qui est capable de marquer autant de buts avec le PSG, normalement on a les solutions pour atteindre les objectifs", a déclaré le sélectionneur des Bleues, interrogé sur la puissance offensive française.

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La joie d'Eugénie Le Sommer (Icon Sport)

Le Sommer sera donc, au même titre que Diani, la référence offensive de l'équipe de France. Et Hervé Renard a voulu structurer sa liste de façon à ce qu'il est des cadres à chaque ligne. Wendie Renard est bien présente, tout comme la revenante Amandine Henry. L'ancienne joueuse de l'OL, qui va prendre la direction de Los Angeles, retrouve les Bleues après un peu moins de trois ans. La milieu de terrain, qui avait pointé du doigt les méthodes de Corinne Diacre, avait été écartée par l'ancienne sélectionneuse. Blessée au genou lors du dernier rassemblement des Bleues, elle n'avait pas pu être appelée par Hervé Renard. Mais le coach français avait déjà laissé entendre qu'il comptait sur elle pour le grand rendez-vous de la Coupe du monde.

Construire sans Katoto et Cascarino

L'objectif est clair : s'entourer de cadres dans un événement si spécial, pour encadrer les jeunes talents français. Eugénie Le Sommer, Amandine Henry, Wendie Renard, Kadidiatou Diani ou encore Pauline Peyraud-Magnin auront un rôle particulièrement important à jouer.

Et ses joueuses seront d'autant plus importantes sur et en dehors du terrain qu'Hervé Renard sera privé de joueuses majeures. C'est le cas de Marie-Antoinette Katoto, pas remise à temps de sa rupture des ligaments croisés subie il y a un peu moins d'un an. Mais aussi de Delphine Cascarino, blessée au genou contre le PSG lors de l'avant-dernière journée de D1 Arkéma. Kadidiatou Diani, blessé à la clavicule en fin de saison, aura un programme spécialisé. L'attaquante du PSG, replacée en pointe lors de l'Euro 2022, sera l'une des armes offensives des Bleues. Mais elle sera épaulée par la jeunesse française.

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Hervé Renard, le sélectionneur de l'équipe de France féminine. (Icon Sport)

Katoto parie sur la jeunesse

Outre Clara Matéo et sa fine technique, deux joueuses ont une carte à jouer : Naomie Feller et Vicky Becho. Jeunesse, vitesse, fraîcheur et polyvalence, les joueuses du Real Madrid et de l'Olympique Lyonnais ont été préférées à Ouleymata Sarr ou encore Sandy Baltimore. Capables de jouer à tous les postes offensifs, les deux jeunes joueuses devront briller lors des deux matches de préparation des Bleues face à l'Irlande et l'Australie. Par ailleurs, Laurina Fazer, la jeune pépite du PSG, pourrait elle aussi se faire une place dans un milieu de terrain très homogène. Lequel est donc marqué par le retour d'Amandine Henry et la présence d'Amel Majri. Enfin, en l'absence de Cascarino, la grande force des Bleues pourrait venir de la gauche avec la doublette Sakina Karchaoui-Selma Bacha. La Parisienne et la Lyonnaise sont capables de jouer en défense et au milieu de terrain.

Hervé Renard a fait un choix fort. Celui de laisser en France Kheira Hamraoui, pour un choix purement sportif selon les dires du sélectionneur français. Le coach a tranché, la liste est plus que complète, place au terrain désormais.