L'expression "grande nation de football" ne fait pas uniquement référence au terrain. Certes, il faut un maximum de talent pour gagner des titres. Mais le respect de l'adversaire fait partie intégrante du sport de haut niveau. Du sport tout court. Et ça, l'Argentine ne l'a hélas pas totalement assimilé. L'après-match face à la France aura été le théâtre de réactions toutes plus sordides les unes que les autres. Un comportement qui n'aura pas été propre à ce 18 décembre 2022, loin s'en faut.

Des chants racistes qui donnent le ton en Argentine

Un mois avant le début de cette Coupe du monde, certains supporters argentins se sont tristement illustrés. Et ce en entonnant des chants racistes à l'encontre des joueurs noirs de l'équipe de France, devant les caméras de TyC Sports. Un acte minable que l'on espérait isolé. Hélas, ces chansons ont refait surface durant la compétition, de surcroît avec une confrontation directe entre l'Argentine et les Bleus. De même la prétendue origine, principalement africaine, des joueurs français, a été mise en avant côté sud-américain. Côté terrain, de racisme il n'a pas été question. Mais le comportement de certains joueurs de l'Albiceleste aura été imbuvable, lui aussi.

Lionel Messi, l'arbre qui cache la forêt du côté de l'Argentine (Icon Sport)
Lionel Messi, l'arbre qui cache la forêt du côté de l'Argentine (Icon Sport)

Antijeu manifeste, fairplay bafoué

Battue par l'Arabie Saoudite (1-2), l'Argentine avait d'abord fait parler d'elle pour la médiocrité de son entrée en matière. Fort heureusement pour eux, les hommes de Lionel Scaloni avaient vite redressé la barre pour battre successivement le Mexique, la Pologne et l'Australie. En quart de finale, au terme d'un match à 16 cartons jaunes, l'Albiceleste avait plus que musclé son jeu, avant de provoquer ouvertement les joueurs des Pays-Bas à l'issue de la séance des tirs au but. Un comportement plus que moyen qui avait alors plus que fait parler. Contre la France, 26 fautes "seulement" ont été sifflés à l'encontre des Argentins. L'antijeu aura été de mise durant une bonne partie de la seconde période et de la prolongation. Mais ce n'est pas tout.

Martinez et Agüero dégoupillent gratuitement

Durant la séance des tirs au but, le gardien de l'Argentine, Emiliano Martinez, s'est permis de prendre le ballon d'Aurélien Tchouaméni, en passe de tirer, et de le dégager, forçant le Madrilène à aller le récupérer. La tentative de déstabilisation a marché, mais reste illicite. À l'issue du match, toujours le même Martinez s'est permis de demander "une minute de silence pour Mbappé". Celui-là même qui venait de le tromper à quatre reprises (un triplé et un tir au but réussi). Que dire des frasques du retraité Kun Agüero, omniprésent au Qatar, qui s'est permis de traiter Eduardo Camavinga de "tête de bi**". Sportivement, emmenée par un Lionel Messi de gala, l'Argentine fait un beau champion. Mais vous l'aurez compris, pour tout le reste, difficile d'encenser une équipe et certains de ses fans avec un tel comportement.