Qualifiée pour les demi-finales d'un Mondial pour la deuxième fois de suite, l'équipe de France aurait pu s'attendre à retrouver la Belgique, l'Espagne voire le Portugal dans le dernier carré. Les hommes de Didier Deschamps affronteront finalement... le Maroc. De prime abord, les champions du monde en titre peuvent raisonnablement espérer aller au bout. Mais gare à de surprenants Marocains, capables de renverser n'importe qui, et forcément euphoriques.

Les Bleus devront vite gommer quelques lacunes

On le disait, comme en 2018, la France va donc avoir le privilège de disputer une demi-finale de Coupe du monde. Cette fois, point de Diables Rouges à l'horizon. Quoique. Une vague rouge va bien déferler sur l'Al Bayt Stadium ce mercredi, où plus de 45 000 supporters du Maroc sont attendus. Dans une ambiance forcément hostile, les Bleus se devront surtout d'être à 100% s'ils veulent faire respecter leur statut de favoris. Idéalement, Hugo Lloris et les siens devront tout faire pour ne pas encaisser ce fameux but, une récurrence depuis le début de la compétition. Face à une défense très compacte, concéder un but pourrait avoir de lourdes conséquences.

Hugo Lloris et la France voudront enfin ne pas prendre de but face au Maroc (Icon Sport)
Hugo Lloris et la France voudront enfin ne pas prendre de but face au Maroc (Icon Sport)

En parallèle, la bande à Didier Deschamps devra éviter de "donner le bâton pour se faire battre". En quart de finale, les Bleus ont offert deux penalties aux Anglais, sans parler des coups-francs extrêmement bien placés, fort heureusement mal négociés par les Three Lions. De même, les champions du monde avaient quelque peu arrêté de jouer une fois l'ouverture du score en poche, ce qui aurait pu leur jouer un vilain tour. Au-delà du terrain, la bataille sera aussi psychologique. Face à un Maroc décomplexé qui n'aura rien à perdre, tout relâchement sera payé cash.

Le Maroc joue chaque match comme une finale

Dans un groupe constitué de la Croatie, vice-championne du monde en titre, de la Belgique, troisième en Russie, et de surprenants Canadiens, le Maroc pouvait redouter une sortie de route prématurée au Qatar. Mais Achraf Hakimi et ses coéquipiers ont souvent brillé pour remporter leur poule tout en restant invaincus. Puis ils sont montés en puissance pour sortir consécutivement l'Espagne puis le Portugal. Le tout en encaissant un petit but, et encore, l'œuvre du malheureux Aguerd contre son camp.

Après cinq matches disputés dans ce Mondial, le Maroc n'a concédé que... 9 tirs cadrés. Impressionnant. Surtout avec une possession de balle absolument jamais en sa faveur, et qui a même tourné autour des 25% en huitième de finale comme en quart. Le sélectionneur de l'équipe de France, comme plusieurs de ses joueurs, l'ont dit et répété ces derniers jours en conférence de presse : le Maroc n'est plus une surprise. Espérons que le message soit bien rentré dans toutes les têtes. Histoire d'éviter toute mauvaise surprise. Qui n'en serait pas vraiment une.