Qu'on se le dise, le retour de Cristiano Ronaldo à Manchester United ne se passe pas vraiment comme prévu. Loin des cadors de Premier League, éliminé de toutes les compétitions nationales et mis à la porte en Ligue des champions, la saison de Man United est une nouvelle fois décevante. Et l'arrivée de Ralf Rangnick à la place d'Ole-Gunnar Solskjaer n'y a pas changé grand-chose.
La parenthèse enchantée de Cristiano Ronaldo ?
Cristiano Ronaldo a dû accepter d'être remplacé, parfois laissé sur le banc, malgré les performances en dents de scie de son équipe, sixième de Premier League. Ce jeudi 24 mars, le quintuple Ballon d'Or joue un des matches les plus importants de sa carrière. Mais paradoxalement, un des matches qui peut lui faire le plus grand bien. Sorti de cette routine mancunienne, de la grisaille anglaise, il va retrouver son Portugal natal. À Porto face à la Turquie (20h45), les hommes de Fernando Santos joueront pour une place en finale de barrage pour la prochaine Coupe du monde, contre l'Italie ou la Macédoine du Nord.
Mais inutile de penser à la Squadra Azzura et à une potentielle finale qui met déjà l'eau à la bouche à tous les amoureux de football. Cristiano et les siens devront se défaire des Turcs du feu follet marseillais Cengiz Ünder. Attendus au tournant au dernier Euro, les coéquipiers de Burak Yılmaz ont déçu, mais pourront s'appuyer sur la nouvelle sensation de Galatasaray, Kerem Aktürkoglu.
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Encore plus fort quand il est dos au mur
Mais à 37 ans, Cristiano Ronaldo sait que c'est l'une de ses ultimes chances de pouvoir jouer une nouvelle Coupe du monde. Ce serait alors sa cinquième phase finale. Le Portugais pourra s'appuyer sur ses talentueux lieutenants que son Bruno Fernandes mais surtout João Felix, décisif et devenu incontournable à l'Atlético de Madrid. Et si CR7 n'a jamais eu aucun scrupule à dégainer et coller trois buts au Luxembourg, l'Espanyol Barcelone ou Norwich, il n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est dos au mur. Il, parce qu'il est le Portugal.
Déterminé à "remette le Portugal là où il doit être", Cristiano Ronaldo est en mission. Et généralement, ce n'est pas vraiment bon signe pour l'adversaire qui se dresse devant lui. Certes, le Portugais a été décevant en huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Certes, le temps fait aussi des siennes. Mais ce jeudi, c'est encore autre chose. Un autre match. Une autre dimension.
Comme lorsque le Portugal était en grande difficulté lors de l'Euro 2016, trimballé par la Hongrie. Cristiano y était allé de son triplé pour sortir la Seleção d'une élimination cuisante. La suite, on la connaît. Comme lors des barrages pour l'Euro 2012, face à la Bosnie, où il en mettait deux pour mettre tout le monde d'accord. Comme contre la Suède, en barrages du Mondial 2014. Face à la Turquie, Ronaldo pourrait vivre son dernier match de Coupe du monde. Sa dernière danse. Mais le meilleur buteur de l'histoire du football (805 buts) et des sélections nationales (115 buts) ne veut pas s'arrêter-là. Cristiano est prêt à faire vivre une nouvelle nuit magique aux supporters portugais.