Ce dimanche, en début d'après-midi, le Stade de Reims et le RC Strasbourg donnaient le coup d'envoi d'un dimanche de football d'exception, ponctué par l'Olympico. À Auguste-Delaune, les Strasbourgeois, toujours pas tirés d'affaire, ont prouvé qu'ils méritaient leur maintien. Avec ce succès, le RCSA met la pression sur les autres formations en danger.

Strasbourg trouve la faille en quelques secondes

Ce dimanche de Ligue 1 a commencé sur les chapeaux de roues. Sur l'engagement, Alexander Djiku a allongé le jeu. Le ballon est arrivé sur Habib Diarra, après une erreur de relance de la défense rémoise. Excentré, le milieu strasbourgeois a levé les yeux avant de trouver Habib Diallo dans l'axe. Le Sénégalais a réussi sa tête et trompé Yehvann Diouf. Le tableau d'affichage est inauguré dès la 16ème seconde de jeu. L'ancien Messin, comme à Montpellier en février (13 secondes), trouve le chemin des filets à vitesse grand V.

Reims tente de réagir

Douchés d'entrée, les joueurs de Will Still ont essayé de réagir, eux qui restent sur une défaite nette et sans bavures (Rennes, 3-0). Junya Ito a tenté de relancer les hostilités, après une erreur de relance de Matz Sels (8e), mais sans y parvenir. Quelques minutes plus tard, c'est Folarin Balogun qui s'y est essayé (13e). Le joueur prêté par Arsenal, dont l'avenir fait couler beaucoup d'encre depuis plusieurs semaines, est monté en puissance tout au long de la première mi-temps. Comme à l'accoutumé, il a semé le trouble dans la défense adverse. L'Anglais s'est chargé de frapper un coup-franc qu'il s'est lui-même procuré, poussant Alexander Djiku à la faute. Plein axe, le quatrième meilleur buteur de Ligue 1 a transpercé le mur alsacien et obligé Matz Sels à s'étendre de tout son large pour empêcher l'égalisation (28e).

Après une courte succession d'occasions en faveur des Strasbourgeois, Reims est parvenu à éloigner le danger. Mieux encore, les Champenois ont, après une bonne combinaison entre Balogun et Ito, pensé avoir fait le plus dur. Trouvé en retrait par l'ailier japonais, le Gunner a tranquillement conclu d'un plat du pied à bout portant (36e). Problème, sa dix-neuvième réalisation de la saison en Ligue 1 est annulée en raison d'un hors-jeu au début de l'action.

Junya Ito et Folarin Balogun, attaquants du Stade de Reims, ici contre le RC Strasbourg. (IconSport)
Junya Ito et Folarin Balogun, attaquants du Stade de Reims, ici contre le RC Strasbourg. (IconSport)

Strasbourg et son armée de Habib climatise Auguste Delaune

On prend les mêmes et on recommence, ou presque. Habib Diarra et Habib Diallo, le duo décisif sur l'ouverture du score, a remis ça. Dans la foulée du but égalisateur mort-né, Diarra s'est amusé dans la défense du RCSA. Le passeur décisif s'est offert une deuxième friandise en servant son attaquant au point de penalty. Sans trembler, l'international sénégalais a fait le break. En quelques secondes, Reims est passé d'une presque égalisation à deux buts à rattraper.

Matz Sels héroïque

Au retour des vestiaires, l'équipe de Frédéric Antonetti ne change pas son plan. Le Racing continue de défendre son but et procéder en contre. Bien décidé à réduire l'écart, Reims se découvre, ce qui profite aux attaques rapides des visiteurs. Les meilleures opportunités sont alsaciennes. Mais, au fil que le temps s'écoulait, le bloc bleu s'est ancré dans sa surface. Devant, Habib Diallo ne fait plus les appels et Reims fait circuler le ballon jusqu'à trouver une brèche. Peu inspirés, les Rouge-et-Blanc se sont tout de même présentés devant Matz Sels. C'était sans compter sur un arrêt d'exception du Belge. À bout portant, l'ancien gardien de Newcastle a dégoûté Ito (74e), avant de voir le centre-tir de Balogun heurter la barre transversale. Les locaux ont cruellement manqué de réalisme et enchaînent un deuxième revers de suite. En attendant le multiplex de 15 heures, Strasbourg sort de la zone rouge.

La feuille de match

Stade de Reims 0 - 2 RC Strasbourg Alsace

But(s) : H. Diallo (1ère, 37ème) pour Strasbourg.

Le XI de Will Still : Diouf - Foket, Agbadou, Abdelhamid (C), Busi - Lopy, Matusiwa - Ito, Munetsi, Van Bergen - Balogun.

Le XI de Frédéric Antonetti : Sels (C) - Perrin, Djiku, Le Marchand - Guilbert, Bellegarde, Doukouré, Delaine - Diarra, Sanson - Diallo.