Entendu par la Commission d'enquête dans le cadre de sa mission d'identifier les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif, Laurent Blanc s'est exprimé quant à l'affaire des quotas en équipe de France.
"Je vais être très clair avec vous. Ce qui me désole, c'est qu'on en reparle que 12 ans après, s'est-il indigné. Il y a eu cette réunion, des amalgames qui ont été faits et on n'en a pas reparlé. Pendant 12 ans, il ne s'est pas passé grand-chose. Ce n'était pas dans mes attributions d'être dans les réunions de la DTN. On m'avait invité car je pense que des gens avaient de mauvaises intentions. Je pensais qu'on allait parler football et développement des jeunes."
Blanc : "Je pense que le football évolue dans le bon sens"
"On a poussé plus l'analyse en disant qu'il y avait un pourcentage élevé d'internationaux étrangers. C'était la question des binationaux. C'est là qu'on a été enregistrés, explique-t-il ensuite. Sur une question à la fin, cette réunion a été très mal vécue, par moi et pas d'autres, car il y a eu des amalgames qui ont été faits et ça a été assez insupportable après." Également invité à s'exprimer sur le racisme dans le football, l'ex-entraîneur de l'Olympique Lyonnais s'est dit favorable à l'arrêt des matches en cas d'insultes, cris ou toute autre discrimination. Il souligne cependant que "le football évolue dans le bon sens" par rapport à ce qui existait dans sa jeunesse.
Enfin, Laurent Blanc a appelé à des changements au sein de la gouvernance, de sorte à ce que les affaires de dissimulation de faits de harcèlement sexuel ne soient plus taboues et qu'elles ne se reproduisent plus. "Quand vous entendez le témoignage d'une victime, c'est toujours bouleversant. Le problème, c'est que ça s'est déjà passé. Comment faire ? Il faudrait avoir des avertisseurs", indique-t-il.