Une adaptation difficile pour Verratti

Il y a maintenant dix ans, Marco Verratti décidait de quitter l’Italie pour rejoindre la France et Paris. À tout juste 20 ans, le milieu de terrain débarquait dans la capitale avec l’objectif de réussir dans un grand club européen.

Habitué à ses terres italiennes, le joueur du PSG a avoué avoir eu beaucoup de mal à se faire à la vie parisienne. « Ç'a été très dur de quitter ma famille, mes amis. Aujourd'hui, je vois le football comme un métier mais, à l'époque, je le voyais comme un plaisir. Pendant longtemps, je ne voulais pas quitter tout ce que j'avais pour jouer au foot. Ce n'était pas mon rêve de devenir professionnel. Je voulais juste m'amuser sur un terrain. Et c'est pour ça que je suis resté aussi longtemps à Pescara (2005-2012). J'ai reçu beaucoup d'offres quand j'étais petit, mais c'était très facile pour moi de dire non. Je ne voulais pas "jeter" toute ma vie et toute mon adolescence pour le foot. Quand j'ai décidé de signer à Paris, je savais que c'était un projet nouveau. Je voulais faire partie de ça. Dix ans après, je ne regrette pas du tout, même si les débuts étaient difficiles »

Marco Verratti, le crack italien du PSG. (Icon Sport)
Marco Verratti, le crack italien du PSG. (Icon Sport)

Les Français sont froids, selon l’Italien

Dès son arrivée, Marco Verratti a été perturbé par l’attitude française, qu’il a rapidement jugé de froide.  « C'est une chose que je détestais au début, mais que j'aime vraiment bien maintenant. C'est que les gens sont froids. Quand tu te fais un ami à Paris, c'est un vrai ami. En Italie, on a beaucoup d'amis. (Sourire.) Je ne vais presque jamais à Milan. Mais, à chaque fois que je vais là-bas, je rencontre plein de gens qui me disent : "Oh, mon ami !" "Ça va, mon ami ?" On dirait qu'on est tous amis, mais, à la fin, si t'as besoin de quelqu'un, il n'y a plus grand monde. En France, j'ai trois, quatre vrais amis. Et, s'il se passe la moindre chose, à n'importe quelle heure de la nuit, je sais que je peux les appeler et qu'ils seront là pour moi. Pas parce que je suis Marco Verratti et que je joue au foot » a-t-il indiqué pour l’Equipe.

« Cette réputation m'a gêné car… »

Et au cours des premiers mois, l’Italien s’est vu porter la réputation de fêtard sur le dos. Nombreux estimaient qu’il faisait trop la fête et, de ce fait, n’était pas toujours à 100% sur les pelouses de Ligue 1. S’il a avoué aimer sortir avec ses amis, il a aussi démenti le fait qu’il faisait tout le temps des soirées arrosées. « Cette réputation m'a gêné car, la plupart du temps, ce n'était pas vrai. Quand tu es journaliste, tu dois faire les choses avec honnêteté. Si c'est vrai, je prends mes responsabilités, comme ç'a été le cas beaucoup de fois. Mais on m'a fait passer pour quelqu'un qui sortait tous les soirs. À la fin, ça n'allait pas. Les personnes qui me connaissent savent ce que je fais et qui je suis. Il y a des périodes où je savais que je pouvais sortir, d'autres où je savais que je devais me reposer. Et j'avais 20 ans, c'était différent. Aujourd'hui, j'aime aller dîner avec mes coéquipiers, mes amis, mais ce sont des choses que tout le monde fait. Quand c'était moi, c'était un problème. À chaque fois qu'on perdait un match, on disait : "Marco, il est sorti." Une fois, on me disait que j'étais sorti là, mais la boîte était fermée. Une autre fois, on disait que j'avais passé une soirée avec la chanteuse Rihanna, mais je ne la connais même pas. Il faut être honnête. »

Aujourd’hui, Marco Verratti est le plus français des Italiens. Et son amour pour son pays d’adoption pourrait même lui donner envie d’être officiellement français.