Les idées neuves de la CFA
Et si les relations entre les entraîneurs/joueurs et les arbitres venaient à s'améliorer ? C'est l'un des objectifs de la CFA, la Commission Fédérale des Arbitres. Son président, Eric Borghini, a soumis plusieurs idées lors d'une réunion du Comex qui a eu lieu ce mercredi. Une réunion durant laquelle l'ancien arbitre Antony Gautier a été élu directeur de l'arbitrage en lieu et place de Pascal Garibian. Stéphane Lannoy a de son côté été élu en charge du secteur professionnel.
Des changements qui vont insuffler une nouvelle dynamique, comme le souhaite Borghini. Ce dernier a fait part de sa volonté d'avoir "plus de fluidité dans le jeu, de l'intelligence et de la psychologie." Une philosophie qui passe par un assouplissement de l'arbitrage, encore sévèrement critiqué cette saison. Une demande va donc être faite auprès de la FIFA pour mettre plusieurs choses en place au niveau de la communication. Un changement qui arrive peu après l'annonce d'une autre révolution qui sera opérée lors de la Coupe du monde des clubs.
Sonorisation et prise de parole à la presse au programme
Deux grandes idées sont sur la table pour changer le football français : la sonorisation complète des arbitres. Une expérience déjà tentée par Amazon Prime Vidéo. Le média a diffusé cette saison quelques séquences où l'on pouvait entendre les arbitres au cours d'un match. Ce procédé deviendrait ainsi la norme, comme cela est déjà le cas pour le rugby. À ce sujet, Borginhi a déclaré dans des propos relayés par l'Équipe : "On est partisans d'une sonorisation de A à Z, micro ouvert du début jusqu'à la fin du match (...) On ne craint absolument pas de travailler en toute transparence. On comprend beaucoup mieux le match et l'arbitrage quand on a accès au dialogue que l'arbitre a avec les joueurs et son équipe arbitrale. Il nous faut des autorisations, mais on va aller dans ce sens."
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Enfin, l'autre idée du président de la CFA est la possibilité (voire obligation) pour les arbitres de s'exprimer face à la presse après les matchs. En plus des joueurs et parfois des entraîneurs, les hommes en noir seront donc entendus au sortir du match. Borghini s'est aussi montré très tranché sur le sujet : "J'ai dit aux arbitres qu'il fallait arrêter avec cette opacité. Les joueurs vont devant la presse, les coaches et les présidents aussi. Il faut arrêter avec les vieilles lunes que l'arbitre ne doit pas parler. On va les former et ils vont parler."
S'ils sont mis en place, ces changements permettront d'humaniser la profession. Une désacralisation qui laissera aux arbitres le droit à la parole, et davantage le droit à l'erreur.