"Je ne pense qu’à gagner le match et à la qualification dans les 90 minutes. Je ne pense qu’à ça. C’est comme ça que nous avons préparé le match. Avec cet objectif en tête, nous n’avons pas travaillé les tirs au but." Quelques heures après l'élimination de l'OM de la course à la Ligue des Champions, Marcelino regrette-t-il ses propos d'avant-match ? Peut-être. Pourtant, l'entraîneur espagnol a bien failli voir son objectif être accompli.

Menés d'un but à quelques secondes du coup de sifflet final de la rencontre, les Grecs du Panathinaïkós peuvent remercier leur bonne étoile - et possiblement Michael Oliver. Mais après avoir amené leurs adversaires marseillais dans une séance de tirs au but fatidique, les hommes d'Ivan Jovanović ont su profiter de leur maladresse pour briser leurs rêves de C1. Et pourtant, en remplaçant Pau López par Rubén Blanco, Marcelino pensait mettre toutes les chances de son côté. Car pour l'entraîneur espagnol, la séance de tirs au but relève bien de la chance. Malheureusement pour lui et pour tous les supporteurs du club olympien, celle-ci n'a cette fois pas souri aux Phocéens.

Les tirs au but, un mal français

Une nouvelle preuve que cet exercice ne réussit pas aux équipes de l'Hexagone. RMC Sport nous rappelle ainsi que ces dernières restent sur quatre défaites consécutives aux tirs au but en Ligue des Champions et sur six échecs lors des huit précédents en coupe d'Europe. Il faut ainsi remonter à la saison 1984-85 pour assister au succès d'une équipe tricolore lors d'une séance de pénaltys.

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Matteo Guendouzi a manqué le premier pénalty de l'OM face au Panathinaïkós (Icon Sport)

À l'époque, les Girondins de Bordeaux s'étaient imposés face aux Ukrainiens du Dnipropetrovsk. Patrick Battiston, Léonard Specht, Fernando Chalana, Bernard Lacombe et Alain Giresse avaient ainsi permis aux Garonnais de se hisser en demi-finale de Coupe d'Europe des clubs champions (l'ancienne appellation de la Ligue des Champions), où ils étaient finalement tombés face à la Juventus de Michel Platini.