Le 28 février, l'ancien recruteur de L1, Ahmed G, a été jugé pour viols et agressions sexuelles sur mineurs qui seraient intervenus entre 2003 et 2018. Il est notamment connu pour avoir travaillé du côté du FC Nantes. "C'est une affaire très importante pour le monde du sport, un procès qui peut aussi faire une bonne publicité et donner envie de parler aux victimes d'agressions sexuelles dans le milieu sportif" avait alors confié un proche du dossier lors de l'ouverture du procès. Jeudi 10 mars au soir, le criminel de 49 ans a été condamné à 18 ans de prison.
Face aux juges, Ahmed G a affirmé que tous les messages échangés n'étaient que des "plaisanteries". Il finira toutefois par avouer avoir une "attirance pour les jeunes mineurs d'origine africaine". Entre 2003 et 2018 l'agresseur aurait fait pas moins de 13 victimes, neuf d'entre elles venant de clubs franciliens. Il est condamné pour "corruption sur mineurs", "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité" ainsi que "propositions sexuelles par voie électronique".
Le rappel des faits
L'affaire débute en 2015. La maman d'un jeune joueur (13 ans à l'époque) fait une découverte intrigante dans le téléphone de son fils. Le jeune garçon recevait des messages à caractère sexuel de la part d'Ahmed G, son entraîneur. Peu à peu, les enquêteurs se rendent compte que l'homme envoie le même type de messages à plusieurs jeunes joueurs. Il avait d'ailleurs élaboré un plan pour repérer ses victimes. Il se présentait face à ces jeunes gens en tant que recruteur dans de grands centres de formations de L1. De là, il leur promettait monts et merveilles. En gagnant leur confiance, il parvenait à s'incruster dans leur intimité.
"Par exemple, pour montrer l’emprise sur les joueurs, l'entraîneur demandait toujours à ses victimes d’effacer les échanges des téléphones et surtout de ne rien dire sur leurs relations. Ça pouvait être des caresses et même des pénétrations" révèle une source à RMC en février dernier.
Ce n'est pas la première fois que l'ancien recruteur de L1 passe devant le tribunal pour une telle affaire. En effet, en février 2016 Ahmed G. avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'approcher des mineurs. Cependant, il avait pu reprendre ses activités d'entraîneur quelque temps après...