« Je marche beaucoup à l’affectif »

Josuha Guilavogui (31 ans) a été prêté par Wolfsburg aux Girondins de Bordeaux. Le club Marine et Blanc activera automatiquement une obligation d’achat élevée à 600.000 euros s’il se maintient en Ligue 1 à l’issue de la saison. Officialisé le 30 janvier, à moins d’une journée de la clôture de la fenêtre hivernale de transferts, le milieu de terrain français a été présenté au cours d’une conférence de presse le 1er février.

Admar Lopes et la nouvelle recrue des Girondins de Bordeaux, Josuha Guilavogui, devant le château du Haillan. FCGB
Admar Lopes et la nouvelle recrue des Girondins de Bordeaux, Josuha Guilavogui, devant le château du Haillan. FCGB

Tout d’abord, il a expliqué les raisons de son départ de Wolfsburg. « Tout d'abord, j'aimerais dire que je suis extrêmement heureux d'être ici, s’est exprimé tout sourire Guilavogui. C'est une volonté commune. Je remercie le club d'avoir facilité, je ne vais pas dire le transfert, même si je l'espère. Wolfsburg a aussi joué le jeu. La relation que j'ai avec Marcel Schäfer a facilité la transaction. Je remercie aussi le président Lopez et Admar, j'ai senti une réelle volonté de travailler ensemble. Aussi, je pense que mon histoire avec Wolfsburg était sur le point de se terminer. Je marche beaucoup à l'affectif. Admar a su me montrer de l'affection et le désir de travailler ensemble. »

Guilavogui aura la « volonté d’un jeune joueur de 18 ans »

Interrogé sur la pression qu’engage le club des Girondins étant donné son classement actuel en Ligue 1 (17e), Guilavogui est resté calme, serein, et a affirmé se mettre une « pression positive ». Il argumente en expliquant qu’il aime cette pression et qu’il ne voulait pas choisir la facilité en partant dans des championnats plus exotiques.

« J'aurais pu choisir la facilité, rester dans mon confort à Wolfsburg ou aller dans un pays exotique, mais c'est ce qui me correspond le mieux, a poursuivi l’international français. Avec beaucoup de modestie, j'arrive à un âge où j'ai envie de relever ce type de situation difficile. Si je n'y croyais pas, je ne serais pas ici. Je suis venu pour travailler et pour apporter mon expérience, mais aussi avec la volonté d'un jeune joueur de 18 ans », a déclaré Guilavogui.

Le projet présenté l’a convaincu

Alors qu’il aurait pu être difficile de croire que Guilavogui n’avait eu que des retours positifs sur le projet et la situation des Girondins, ce dernier a affirmé avoir entendu beaucoup de bien à leur propos. Des mots qui ont forcément pesé dans la balance et qui ont convaincu l’ancien joueur de Wolfsburg de rejoindre son deuxième club de Ligue 1 après Saint-Etienne. 

« Admar a été très honnête avec moi, a expliqué le natif de Ollioules. Il m'a expliqué la situation, les problèmes rencontrés par le club, pourquoi il y avait besoin d'un joueur comme moi. Il a su trouver les mots. La situation de Bordeaux ressemble un peu à la mienne : c'est un très grand club avec un grand passé, qui se retrouve à une place qui n'est pas la sienne. Il va falloir cravacher pour retrouver la gloire d'antan. Moi aussi, j'ai eu un beau passage dans ma carrière. J'avais envie de retrouver la pleine possession de mes moyens. J'ai grandi à Wolfsburg en tant qu'homme, il fallait maintenant retrouver un beau projet. On va s'allier l'un et l'autre pour aller de l’avant. » Guilavogui va faire du bien à Bordeaux !

Enfin, Guilavogui a tenu à rassurer concernant son envie de bien faire aux Girondins. « Non, dans le football, tout va très vite. C'est un éternel recommencement. Il faut avoir les idées bien place, avoir un projet à court et moyen termes. C'est difficile de se projeter. Ça ne m'intéresse pas de remettre Bordeaux debout dans 5 ans, mais dans les 6 prochains mois ou quelques années à venir, oui. » Les supporters Girondins, fort de 4 recrutements dans les derniers instants du mercato hivernal, peuvent avoir hâte de voir le déplacement de leur équipe à Reims.