C'est officiel, Noël Le Graët est écarté provisoirement de ses fonctions de président de la Fédération Française de Football. Le dirigeant breton a été à l'origine de cette mise en retrait selon le communiqué publié par la FFF. "Très malheureux" selon les dires de Jean-Michel Aulas, Le Graët a débuté la réunion exceptionnelle de ce mercredi matin par un discours devant le comité exécutif de l'instance. Une défense pour le moins fébrile.

Eric Borghini, membre du comité exécutif de la FFF, a dévoilé le discours de Noël Le Graët (Icon Sport)
Eric Borghini, membre du comité exécutif de la FFF, a dévoilé le discours de Noël Le Graët (Icon Sport)

Le Graët "jure qu'il n'a rien fait"

Membre du Comex de la FFF, Eric Borghini a dévoilé en substance le discours de Le Graët. "Nous sommes allés au fond des choses. On a commencé par écouter notre président, qui a commencé le Comex en nous disant 'je n'ai rien fait, je jure sur votre tête à tous que je n'ai rien fait et que le rapport de l'audit sera très positif pour moi, il n'y aura rien contre moi', a révélé Borghini sur BFM TV. Il nous a ensuite présenté ses excuses pour les propos tenus sur Zinedine Zidane. Des propos qu'il ne pense pas, il est conscient de ce qu'il représente pour le football français et mondial. Il a reconnu qu'il avait commis une erreur, eu une communication non maîtrisée."

Accusé d'harcèlement sexuel notamment, une enquête étant toujours en cours, Le Graët se retrouve davantage au beau milieu d'une tempête médiatique. Ses propos sur Zinedine Zidane ont accéléré sa mise en retrait. Le président de la FFF a d'ailleurs "envoyé une lettre à Zinedine pour lui demander un rendez-vous" après s'être excusé auprès de l'ancien milieu de terrain de l'équipe de France, selon les dires d'Eric Borghini. Ce dernier attend désormais le résultat du rapport de l'audit. "Si le rapport blanchit complètement le président, je voudrais qu'on m'explique pourquoi il serait contraint à la démission, a-t-il déclaré. Soit il a commis des faits qui, sur le plan pénal, disciplinaire, éthique, sont condamnables, ce sera dans le rapport et dans ce cas là, il n'y a pas de sujet et il nous a de lui-même dit 'je démissionnerai'."