Cette fois-ci, l'équipe de France y est. Demain (mardi), les Bleus affronteront l'Australie en Coupe du monde et débuteront leur défense du titre acquis en 2018 en Russie. Comme lors de chaque veille de match, une conférence de presse s'est tenue. Hugo Lloris et Didier Deschamps étaient de corvée.

Lloris reste dans son cadre de footballeur

Hugo Lloris était le premier à se présenter devant les journalistes pour répondre aux questions. Et le capitaine des Bleus a tout de suite dû mettre les pieds dans le plat concernant sa décision de ne pas porter le brassard arc-en-ciel. "La Fifa organise la compétition. Nous, les joueurs, on nous demande de jouer au football. Je préfère rester dans mon cadre. Il y a différentes causes qui sont louables, qu'il faut soutenir. La Fifa décide de l'organisation" a déclaré le gardien des Bleus.

Dans un ton monotone qui lui est propre, Lloris a ensuite évoqué l'absence de Karim Benzema et la jeunesse de l'équipe. Pour le gardien français, le groupe est suffisamment fort et mature pour passer outre ce coup dur et aller de l'avant.

"Un coup dur, forcément. On connaît l'importance de Karim et ce qu'il peut représenter pour le football français et les jeunes joueurs de l'équipe. Malgré la déception et la tristesse de le voir partir, il a fallu se préparer pour l'échéance à venir. Malgré la jeunesse, c'est une équipe mature. Oui, il y a une ossature de joueurs plus expérimentés, et on devra les aider, mais ils ont le talent et évoluent dans les plus grands clubs européens. Je les sens sereins par rapport à tout ça."

Hugo Lloris en conférence de presse

Le capitaine des Bleus se méfie de l'Australie

Avant de céder la place à son sélectionneur, Didier Deschamps, Hugo Lloris a également évoqué le match de ce mardi, face à l'Australie. Comme en 2018, même si le capitaine des Bleus ne veut pas comparer les deux rencontres. "Non, c'est un match différent à partir du moment où les effectifs ont évolué. Mais on peut s'attendre au même style de match. Et on n'a pas envie de connaître la même sensation après ce match en Russie. Dans la performance, c'était insuffisant. On a envie de bien démarrer avec un contenu de bon niveau pour lancer notre compétition" a-t-il prévenu.

Lloris s'attend à un match âpre, disputé, et se méfie des Socceroos. "Avant tout, l'équipe d'Australie est compétitive. Elle peut s'appuyer sur la confiance générée par la qualification contre le Pérou. Il faudra faire attention aux coups de pied arrêtés, mais aussi aux transitions offensives. C'est une équipe qui se regroupe bien derrière aussi."

Deschamps ne changera pas ses plans

Après le capitaine de l'équipe de France, c'était au tour de Didier Deschamps de défier la presse. Et avant toute chose, le sélectionneur des Bleus a tenu à enlever de la pression à ses joueurs avant le premier match, qu'il dit prêts à affronter l'Australie.

"Le groupe, vous le connaissez, avec des joueurs plus expérimentés que d'autres. On a hâte, il n'y a pas d'appréhension ou quoi que ce soit. On a tout fait pour que l'ensemble du groupe soit prêt. Il n'y a pas à avoir d'anxiété. Il faudra tous les ingrédients nécessaires, c'est le très haut niveau."

Didier Deschamps, en conférence de presse

Alors qu'il n'a pas voulu donner de pistes sur la hiérarchie des tireurs de penalty en l'absence de Karim Benzema, Deschamps a confirmé qu'il ne changera pas de système après le forfait du joueur du Real Madrid. "L'absence de Karim ne va pas modifier les options qui étaient déjà là et possibles lorsqu'il était avec nous" a précisé le coach français.

Des nouvelles très rassurantes pour Varane et Camavinga

Par ailleurs, Deschamps a confirmé que Raphaël Varane sera bel et bien présent et disponible pour la rencontre de ce mardi, et s'est montré plus que rassurant sur l'état de santé d'Eduardo Camavinga, absent du dernier entraînement.

"Ça peut arriver qu'un joueur manque une séance ou deux. Il n'y avait aucune inquiétude avec Camavinga, il sera disponible aujourd'hui. Quant à Varane, il va bien et il est apte et disponible pour demain."

Didier Deschamps en conférence de presse

Le sélectionneur de l'équipe de France a également évoqué le statut de Kylian Mbappé, champion du monde en 2018 et qui a encore progressé et mûri en quatre ans. "C'est vrai que Kylian était très jeune en 2018. Il avait déjà fait des choses importantes il y a quatre ans. Ces quatre années lui ont permis de prendre en maturité, même s'il en avait beaucoup. Des responsabilités ? Il n'en a pas plus en interne. Mais il a cette capacité à faire la différence et marquer des buts, et on en aura bien besoin. Mais il aura aussi besoin de l'équipe."

Deschamps blague sur Giroud et ne veut pas voir loin

Enfin, l'ancien entraîneur de l'OM s'est amusé d'une question d'un journaliste sur Olivier Giroud, "pas très aimé" en France selon ce dernier. Non sans humour, Deschamps lui a répondu sans détours. "Giroud ? Ces derniers temps il est adoré ! La France est ravie, moi aussi, et Olivier aussi. Il est là depuis un moment. Son registre fait de lui un attaquant très utile parce qu'il fait aussi marquer les autres" a rétorqué DD avec le sourire.

Interrogé sur les échanges avec Noël Le Graët et les objectifs fixés pour la compétition, Deschamps a préféré botter en touche, n'hésitant pas à tacler les journalistes en toute fin de conférence de presse. "Je vois fréquemment mon président, mais on ne parle pas des objectifs. L'objectif, c'est le premier match. Chaque équipe a eu ses propres péripéties. Il faut aller de l'avant avec le groupe. Ce n'est pas avoir moins d'ambition, les joueurs sont à fond. On connaît très bien nos trois adversaires. Je vois que vous connaissez très bien l'Australie, vous ne m'avez poser aucune question à ce sujet", a conclu le sélectionneur des Bleus.