Alors que la Coupe du monde des Bleus démarre dans trois jours, Youssouf Fofana et Axel Disasi se sont succédé en conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes présents sur place. Voici les réponses de Fofana.

En quoi est-il complémentaire d'Aurélien Tchouaméni ?

"On se connaît par coeur. On a joué deux ans ensemble non-stop. Ce qu'on peut apporter à l'équipe de France dépend du coach et j'espère qu'on fera tout pour pas le décevoir. (...) Est-ce qu'il a changé depuis son arrivée au Real ? (rires) Il joue comme un grand maintenant. Il est très content d'être là-bas, après ça va avec sa mentalité de bosseur et de travailleur visible. C'est une personne exigeante. Quand tu vois que ses partenaires sont aussi exigeants que lui, il kiffe. On est tous les deux très exigeants et ça a tout de suite accroché. C'est de là qu'est venue cette complémentarité. On veut tirer le meilleur de l'autre."

Dans quel état d'esprit arrive Fofana ?

"En tant que jeune arrivé, c'est sûr qu'on vient pour découvrir cette belle compétition. Qu'on ait 23 ans ou 30 ans, la première Coupe du monde est toujours importante. En tant que compétiteur, je vais tout faire pour gratter ma place dans le onze mais toujours dans le respect de mes coéquipiers."

Youssouf Fofana au Qatar avec l'équipe de France (Icon Sport)
Youssouf Fofana au Qatar avec l'équipe de France (Icon Sport)

Son analyse de l'équipe australienne

"L'Australie est une équipe assez compacte. On sait que les joueurs reviennent très vite dans la transition. Dans les duels, ils n'y vont pas mollo. Ce ne sera pas une équipe à prendre à la légère. Il y a quelques années, cette équipe nous avait déjà posé des problèmes."

Quelles émotions ressent-il ?

"Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de noter les émotions que j'ai ressenties. Dès notre arrivée, on était en mode compétiteur. J'ai plus le temps de dire si je suis content ou fier. Là la compétition commence dans trois jours pour nous et il faut mettre le bleu de chauffe."

Sur sa sélection en équipe de France

"Cela fait plus d'un an que je travaille pour être ici. Ça s'est fait juste avant cette grande compétition. J'ai fait mes preuves et le coach a validé. Il y a beaucoup plus d'excitation. On sort tous de nos championnats respectifs à une semaine près. On a tous envie de jouer le plus tôt possible. Avec les kilos que j'ai perdus, il y a quand même une belle préparation (rires). (...) Ma mentalité ? Elle vient de mon passé, mais aussi du chemin parcouru depuis mes 18 ans. Ca va très vite pour moi. J'ai appris à faire abstraction, à ranger mes émotions et à aller de l'avant. J'ai appris à gérer mes émotions depuis mon départ de Strasbourg, qui est un club avec des valeurs et des principes."

Comment vit-il le fait que le milieu soit inexpérimenté ?

Vous avez raison de vous poser ces questions-là. Il y a deux joueurs majeurs absents qui ont beaucoup d'expérience. Mais ils ont commencé en équipe de France sans en avoir. On va commencer cette compétition pour en prendre, et peut-être que dans huit ans vous serez contents de me voir et pas surpris. (...) J'étais pas forcément connu du grand public à mon arrivée. Mais c'est le terrain qui parle. Après mon premier match, tout le monde m'a "validé" (rires). Il y a quand même des joueurs dans cette sélection qui prennent de la place et ils le méritent.

Est-ce qu'il fait chaud au Qatar ?

"Il fait vraiment vraiment chaud, même quand le soleil se couche. Ce sera la même chose pour les deux équipes. On fait avec."