Lors de la trêve internationale masculine, l'équipe de France de Didier Deschamps a pu se mettre en oeuvre en remportant ses deux rencontres disputées. Cette fois-ci, c'est au tour de l'équipe de France féminine désormais dirigée par Hervé Renard. Les Bleues vont jouer deux matchs dans l'Hexagone contre la Colombie puis le Canada, deux adversaires intéressants pour les premiers pas de l'ancien sélectionneur de l'Arabie Saoudite à la tête des Tricolores. Alors que les joueuses sont arrivées ce matin à Clairefontaine, Hervé Renard a tenu une conférence de presse pour évoquer différents sujets comme le capitanat, le Mondial en Australie et bien d'autres sujets encore. Extraits.
Wendie Renard, de frondeuse à capitaine
C'est un geste fort d'Hervé Renard de désigner Wendie Renard en tant que capitaine de l'équipe de France féminine. Si elle avait déjà glané ce brassard depuis 2015, son histoire avec lui fut mouvementée sous Corinne Diacre. "J’ai fait exactement ce que je vous ai dit. J’ai convoqué trois joueuses après concertation avec le staff technique et à l’unanimité a été désignée capitaine Wendie Renard et deux vice-capitaines : Grace Geyoro et Eugénie Le Sommer, indique Hervé Renard. Bien sûr, avant de vous l’annoncer je leur ai demandé à elles si elles étaient d’accord. C’est pour cela que je veux toujours en parler aux joueuses avant et avoir leur adhésion totale. C’est important. Je suis ravi qu’elles aient accepté."
"Et maintenant chacun doit tenir son rôle, que l’on soit sur le terrain ou en-dehors du terrain. La vie de groupe c’est important pour mener un groupe à un succès sur la marche de belles performances. Je suis satisfait aussi de cette petite réunion qui s’est super bien passée. Maintenant on n’a plus qu’à aller de l’avant."
Un dispositif nécessaire pour les joueuses mamans
Appelée chez les Bleues alors qu'elle est maman depuis 9 mois, Amel Majri doit bénéficier d'aménagements pour pouvoir amener son bébé en stage avec elle selon Hervé Renard. "Je pense que c'est indispensable de donner une structure aux joueuses avec des enfants en bas âge. Elle a une petite fille de neuf mois et je pense que c'est difficile pour une maman de la laisser à la maison pour un stage. La France est un peu en retard par rapport aux grandes nations. Il faut arriverà une structure mieux organisée avec une nounou. J'ai eu quatre enfants donc c'est important. Pour être bien dans sa tête et être performante, il faut associer les deux choses. La porte vient d'être ouverte grâce à la FFF. Il y a des progrès à faire mais on va y arriver pour faire comme les Etats-Unis avec une meilleure organisation. On aura peut-être un jour quatre ou cinq bambins. Mais je n'ai rien contre.
L'arrivée du Mondial
Enfin, Hervé Renard a eu l'occasion de revenir sur le court laps de temps entre son arrivée et le début de la Coupe du monde. Mieux encore, il va participer à sa deuxième Coupe du monde en moins d'un an, fait assez rare pour le souligner. "C'est quelque chose d'exceptionnel. C'est la première raison de ma présence. La raison un bis c'est parce que c'est l'équipe de France. Les deux compétitions rapprochées c'est une opportunité. Pour un coach il n'y a rien de plus beau que ces compétitons. Etre confronté aux meilleures équipes du monde c'est fabuleux. On a une des meilleures équipes du monde mais pas la meilleure donc nous devons nous en rapprocher."
"On n'est pas là pour venir sur un stage international puis rentrer chez soi. Il y a 26 joueuses sélectionnées et seulement 23 qui partiront à la Coupe du monde. Si on considère que certains joueuses ne sont pas au stade mais pourraient y aller aussi, il y aura de la conccurence. Il faudra convoquer un groupe plus élargi que les 23 pour le Mondial et on aura un travail de progression où on pensera à chaque détail. Le discours pour ce groupe, c'est une des meilleures équipes mondiales mais il y a une marge importante à franchir pour laquelle il faut une cohésion de groupe. Pour aller chercher ce quelque chose il faut beaucoup d'exigence avec soi-même et envers les joueuses."