Christophe Galtier s'est éloigné de l'Europe et du bruit médiatique en signant à Al-Duhail, au Qatar, après sa pige manquée au Paris Saint-Germain. Mais pour la première fois, l'ancien coach du LOSC et de l'ASSE a pris la parole sur sa relaxe pour "harcèlement moral et de discrimination en raison de l'appartenance à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion", alors qu'il était l'entraîneur de l'OGC Nice.
Galtier se dit victime d'une infamie
L'affaire avait fait couler beaucoup d'encre. Accusé de harcèlement et de discrimination par son ancien directeur de football Julien Fournier, Christophe Galtier avait finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Nice en décembre 2023. Dans un entretien avec L'Équipe, l'actuel entraîneur d'Al-Duhail est revenu pour la première fois sur ce triste épisode, et s'est une nouvelle fois défendu.
"Quand je lis les faits qui me sont reprochés, heureusement que ce n'est pas moi qui conduis. Je ne suis pas en état. Le racisme, la discrimination ne font pas partie de mon logiciel car j'ai grandi dans un milieu multiculturel et évolué, tout au long de ma carrière, dans un tel milieu. Tout ça ne fait pas partie de qui je suis. C'était donc un réel choc d'être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour de tels motifs. Cela fait partie des épreuves de ma vie" a expliqué l'ancien entraîneur du PSG, qui affirme avoir reçu le soutien de sa famille, mais aussi de nombreux entraîneurs.
"Cela a été une infamie. Finalement, j'ai été totalement et définitivement relaxé. La justice a établi mon innocence. Sans aucun doute possible. C'est pour cela que je suis heureux. Les accusations dont j'ai été l'objet n'avaient aucun sens. Mon parcours de vie, de joueur et d'entraîneur en témoigne."
Christophe Galtier, dans L'Equipe
"J'ai craint pour la vie de mes proches"
Christophe Galtier n'explique pas vraiment les accusations dont il a fait l'objet. "Il allait se faire débarquer de Nice", précise le coach français, sans citer Julien Fournier. Il reconnaît, par ailleurs, qu'il a craint pour la vie de sa famille durant ces longs mois d'enquêtes, de rumeurs et d'exposition médiatique.
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"On est sur un sujet très sensible. Au moment où l'affaire est sortie, on m'a demandé de faire attention. Je remercie encore le Paris-SG, d'avoir assuré ma sécurité à chacun de mes déplacements professionnels mais aussi personnels. Ta vie normale change automatiquement. Elle s'arrête. Tu fais gaffe. Tu ne sors plus dans les lieux publics, ou alors très peu, pour te promener et profiter de cette magnifique ville de Paris" explique-t-il, révélant avoir demandé à ses avocats de ne pas donner suite aux plaintes déposées contre Julien Fournier, Romain Molina, Daniel Riolo et X pour "diffamation", "dénonciation calomnieuse", "risque causé à autrui" et "harcèlement moral et menaces de mort".
