Les supporters bordelais se souviendront sans aucun doute de cet été 2024. Alors que les Girondins de Bordeaux ont terminé 12es de Ligue 2 lors de la dernière saison, le maintien sportif n'était que poudre aux yeux face à l'immensité du gouffre dans lequel ils mettaient les pieds. Après des rebondissements à tous les niveaux, la DNCG a statué une rétrogradation en National 1, acceptée par le club, puis en National 2. Cette dernière décision fait suite à l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire. Interrogé à ce propos en conférence de presse, Olivier Létang, qui a déjà eu à faire avec Gérard Lopez par le passé, a fait part de son indignation.

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Olivier Létang, président du LOSC (IconSport)

Olivier Létang se paye Gérard Lopez

En 2020, Olivier Létang devenait président du LOSC après la vente du club par Gérard Lopez. Ce dernier a dû lutter pour tenter de reboucher les immenses trous laissés par l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois. En conférence de presse, il s'insurge. "J'adore le sport et quand des institutions sont touchées, je suis très sensible à ça. Je pense aux supporteurs de Bordeaux, mais aussi à ceux de Mouscron ou de Boavista. On l'a dit lors de l'audition au Sénat, le LOSC va fêter ses 80 ans cette année et il aurait dû mourir à 77 ans."

Avant de continuer. "Je me demande toujours comment on a pu donner un club comme les Girondins à cette personne ? C'est lunaire, il suffisait d'un coup de téléphone. Il y a deux ans, un élu de la région m'a appelé. Je lui ai dit qu'il y avait une vague et qu'il ne fallait pas y aller. L'issue était certaine. Il se passe exactement ce que j'avais prédit. Comme je l'ai dit au Sénat, je suis contribuable français, pas lui. Des fonds publics ont été engagés. Je trouve ça dégueulasse, terrible et irresponsable." Peut-on encore croire que Gérard Lopez pourra remettre un pied dans le football français après tout cela ?