Après une période difficile, Zinédine Zidane a rectifié le tir avec le Real Madrid. Mais l'entraîneur français reste toujours fragilisé. En cas de départ, le Real n'aurait alors pas à chercher bien loin pour lui trouver son remplaçant : dans ses propres rangs se trouve un certain Raúl (43 ans), entraîneur de l'équipe B des Merengue...
Raúl, le porteur de la mémoire du lub
Avant Iker Casillas, récemment retourné au Real, Raúl est revenu à la Maison Blanche en 2018. L'ancien attaquant espagnol, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de son pays à son poste, a marqué l'histoire du Real Madrid. Il y a empilé les buts (367) pendant... 16 saisons et 741 matches officiels (record du club) !
Mais alors qu'on l'imaginait prendre sa retraite dans son club de toujours, qu'il n'avait jamais quitté auparavant, Raúl rejoint Schalke 04 en 2010. Il y restera deux saisons, avant d'ultimes piges au Qatar et aux Etats-Unis.
Oui mais voilà. L'appel de la maison est trop fort pour Raúl, qui finalement fait son retour dans la capitale espagnole en 2018. Il prend rapidement les manettes de la Castilla, l'équipe B du Real Madrid, qui joue en troisième division espagnole. Pour sa première expérience en tant qu'entraîneur, Raúl impressionne et engrange rapidement ses premiers succès. Dont celui, non négligeable, dans la fameuse Youth League l'an dernier. De là à rêver d'un destin à la Zinédine Zidane ?
Le même chemin que Zinédine Zidane ?
Car le Français, lui aussi, s'est fait les dents à la tête de la Castilla avant de prendre les commandes du grand Real. Une différence majeure toutefois : le champion du monde 1998 n'a pas eu besoin de quitter le club à l'issue de sa carrière, notamment en raison de sa proximité avec Florentino Pérez. Tour à tour conseiller, puis entraîneur adjoint et entraîneur de la Castilla, il a pris la voie royale.
Mais pour Raúl, tout semble aller très vite depuis son retour. Se lançant dans le bain avec les U15, il a ensuite pris en main les U18, avant d'être nommé à la tête de l'équipe B trois mois plus tard. Signe de l'importance que lui accorde la Casa Blanca, il a été appuyé par Alberto Garrido, unanimement reconnu comme le meilleur formateur de la Fabrica.
Raúl, un entraîneur "strict et exigeant"
Décrit comme "strict et exigeant" avec ses joueurs, Raúl a mis en place des règles fixes. Comme l'interdiction de porter des sacs ou des baskets différentes de celles fournies par le club. Et son image de marque au sein des jeunes semble peser très largement en sa faveur.
Raúl est très exigeant. Il est toujours sur le dos des joueurs. Souvent, ça se termine mal sur les bancs des équipes B car ce sont de jeunes joueurs, un peu prétentieux. Il y a toujours une voix dissonante qui crée une mauvaise ambiance. Mais là, s'il y en a une, je n'en ai jamais entendu parler. Au final, si Raúl te demande de faire trois courses supplémentaires, tu fais trois courses supplémentaires. Personne ne discute ses décisions.
Une source au Real Madrid, interrogé par Eurosport
Est-il prêt pour autant à prendre la suite de Zinédine Zidane, potentiellement dès la fin de la saison ? Plus expérimenté que le Français au même moment de sa carrière, il est respecté en interne. Mais attention quand même à ne pas vouloir aller plus vite que la musique...