Dans quelques jours, officiellement, Christophe Galtier ne sera plus l'entraîneur du Paris Saint-Germain. Mais comme lors de chaque fin de saison, l'heure est au bilan. Dans ce PSG, les tensions ont pris le pas sur la bonne dynamique du début d'exercice, portée par une grande MNM. Finalement, l'équipe de Galtier ne restera dans les annales que pour une chose : son onzième titre de champion de France.
Un début de saison canon...
Le PSG changeait une nouvelle fois d'entraîneur après le départ de Mauricio Pochettino en juillet dernier. Christophe Galtier, champion de France avec le LOSC en 2021, profitait de la confiance de Luis Campos pour s'asseoir sur le banc parisien. Calme, sûr de lui, le discours de Galette laissait présager une belle saison. Plus de passe-droits, plus de compromis, plus personne au-dessus de l'institution. Après avoir remporté le Trophée des champions face à Nantes, le PSG démarrait tambour battant sa saison. Neymar, poussé vers la sortie par les Parisiens, montrait sa meilleure version, alors que Leo Messi et Kylian Mbappé semblaient déjà en jambes. Vitinha, l'une des recrues estivales, ne dénotait pas au milieu de terrain. Loin de là.
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0-5, 5-2, 1-7, 0-3, le PSG frappe fort d'entrée, avant de rentrer dans le rang. En Ligue des champions, les Parisiens ont la première place quasi assurée, mais subissent la dure loi du Benfica Lisbonne, finalement premier du groupe grâce à sa large victoire contre le Maccabi Haifa. Résultat des courses, une deuxième place et un tirage compliqué, avec le Bayern Munich en huitièmes de finale. Entre temps, les internationaux partent à la Coupe du monde, connaissent des fortunes diverses, avant de revenir au PSG. Et c'est en janvier 2023 que les choses se compliquent pour Christophe Galtier, qui enchaîne les résultats décevants. Une défaite à Lens, une autre à Rennes, un nul au Parc face à Reims, puis un mois de février très compliqué.
... puis plus grand-chose
Le PSG de Galtier vit trois défaites consécutives et s'attirent les foudres du public après avoir perdu à Marseille en Coupe de France, puis en Ligue 1 à Monaco. Au Parc, contre le Bayern, Paris s'incline encore, avant d'être sauvé par Mbappé et Messi contre le LOSC, dans un match fou. Mais le PSG ne joue à rien, traverse les minutes sans la moindre identité de jeu. Et ça se voit. À Munich, ils ne font pas le poids, pour finalement terminer la saison à un petit point du RC Lens, avec 85 unités.
Deux points positifs et à ne pas banaliser, cependant, sont à relever. Le PSG n'a jamais lâché la première place, de la première à l'ultime journée. Une performance à souligner, malgré la pression mise par le RC Lens et l'OM. L'autre, c'est que Paris a remporté son onzième titre de champion de France, dépassant définitivement l'AS Saint-Etienne. Mais pour le reste ? Que restera-t-il du passage de Christophe Galtier sur le banc parisien. Son bon début de saison, puis son incapacité à concerner ses joueurs au-delà de la Coupe du monde et de la Ligue des champions. Son incapacité à gérer les pressions extérieures, et les polémiques multiples auxquelles le club a été confronté durant ces dix mois de compétition.
Le pire PSG de QSI ?
Contrairement à d'autres, lui a réussi à mettre la main sur la Ligue 1. Mais on est très loin des 96 points de Laurent Blanc en 2016 ou les 93 points de Thomas Tuchel en 2018. Dans le jeu, d'ailleurs, le champion de France 98 a su amener sa patte, là où Galtier a failli. En 2017, sous la houlette d'Unai Emery, Paris réalisait le triplé Trophée des champions-Coupe de France-Coupe de la Ligue, mais n'avait pas remporté la Ligue 1, dépassait par un Monaco hors-sol. Sur la scène européenne, la fameuse remontada du Barça faisait couler le PSG d'Emery. En 2021, les Parisiens atteignaient les demi-finales de Ligue des champions mais ne remportaient pas la Ligue 1 après l'arrivée de Mauricio Pochettino.
Finalement, le PSG de Galtier pourrait se positionner en dessous de celui de Kombouaré-Ancelotti, au début de l'ère QSI. Avec l'effectif qui était à sa disposition, le Français devait être capable d'amener les Parisiens plus loin en C1, et au titre en Coupe de France. Il devait, aussi, faire preuve d'une plus grande domination, comme en début de saison. Mais comme souvent, tout s'est effrité au fil des semaines. Ce sera au PSG de faire en sorte que le prochain entraîneur ait entre ses mains un réel projet et pas une bombe à retardement. Mais ce qui est certain, c'est que le costume était bien trop grand pour Christophe Galtier.
