Le Paris Saint-Germain a enchaîné une troisième défaite consécutive en s'inclinant sur sa pelouse contre le Bayern Munich de Ligue des champions. Comme en 2020, le PSG est tombé sur un but de son Titi, Kingsley Coman. Pour autant, le club parisien peut s'accrocher à quelques-unes de ses forces pour espérer obtenir un ticket pour les quarts de finale. Encore faut-il qu'elles soient réunies à l'Allianz Arena le 8 mars prochain.

Ramos, garant de solidité ?

Le PSG a souffert pendant 70 minutes face au Bayern Munich. Comme contre Marseille ou Monaco, d'ailleurs. Mais contrairement à ce qu'on avait pu voir au Vélodrome et à Louis II, les Parisiens ont montré une solidité défensive, notamment en charnière. Le duo Ramos-Marquinhos a répondu au défi physique et psychologique entamé par les Bavarois dès le début de la rencontre. L'Espagnol, dont l'avenir à Paris est encore flou, s'est notamment montré sous son meilleur jour. Bon dans l'anticipation, agressif comme il sait l'être et intelligent dans le placement, il a été l'une des rares satisfactions de l'animation de Christophe Galtier.

Sergio Ramos devra être au rendez-vous à Munich, comme il l'a souvent été par le passé avec le Real Madrid. Et l'une des premières raisons à cela, c'est que l'on ne sait pas quel Marquinhos il aura à ses côtés. Peut-être pourra-t-il, en plus, jouir du soutien de Presnel Kimpembe, de retour aux affaires et qui pourrait avoir son mot à dire à l'Allianz Arena. Évidemment, la solidité défensive du PSG sera primordiale si les Parisiens veulent voir les quarts.

Le PSG devra s'appuyer sur ses pistons

Autre poste crucial, celui de piston. Défensivement, Achraf Hakimi (actuellement blessé et espéré contre l'OM) et Nuno Mendes pourraient être légèrement soulagé par les trois défenseurs centraux, si Galtier choisit ce système. Ils pourront aussi, par leur vitesse, faire mal dans le dos de la défense du Bayern, qui sera privée de Benjamin Pavard, auteur d'un match solide avant d'être exclu en fin de rencontre. Le Marocain, formidable contre-attaquant, peut forcer le piston gauche bavarois (Coman puis Davies au match aller) d'y aller avec le frein à main de peur de voir l'ancien joueur du Borussia Dortmund débouler dans leur dos.

Nuno Mendes, presque passeur décisif au Parc mais signalé hors-jeu pour quelques centimètres, aura lui aussi un rôle à jouer de son côté. Son duo avec Kylian Mbappé et la "mécanique" du jeu de Messi peut lui permettre de faire mal à la défense du Bayern. Capable d'éliminer en un contre un et de percuter, il faudra du grand Mendes pour sortir les Allemands.

Mbappé en sauveur, Messi en passeur ?

Ne pas prendre de but à l'Allianz Arena est condition sine qua non pour espérer une qualification en quarts de finale de Ligue des champions. Mais le reste du travail repose pratiquement sur un joueur : Kylian Mbappé. Le Français a changé le cours du match et aurait pu remettre les deux équipes à égalité. Sa présence sur le terrain a fait reculer les Bavarois et mis le doute dans les têtes des joueurs de Nagelsmann. Sa vitesse sera l'une des forces du PSG au match retour. Alors qu'il est difficile d'imaginer voir le Bayern se jeter à l'abordage en laissant cinquante mètres derrière lui, il n'empêche que la présence de Mbappé sur la pelouse de l'Allianz Arena peut bien changer des choses par rapport au match aller.

Dernier point à souligner : Neymar et Messi. Le PSG semble défait d'avance dans la lutte au milieu de terrain, mais a en revanche ce qui se fai(sai)t de mieux en attaque. Dans un grand soir, Neymar et Messi peuvent évidemment guider le PSG jusqu'aux quarts. Le Brésilien semble de plus en plus courir dans le vide et manquer de lucidité dans chacun de ses choix. Mais Messi peut encore abattre une dernière carte, celui de sa qualité de passe.

Et c'est là que la connexion Messi-Mbappé-Mendes entre en jeu. L'Argentin est un adepte des transversales et passes par-dessus la défense avec son pied gauche. Il devra user de cette arme pour prendre à défaut la défense bavaroise. Son duo avec Jordi Alba avait rendu fou toutes les défenses lorsqu'il était au Barça. La vitesse de Nuno Mendes et de Mbappé peut être l'occasion de voir le Messi passeur. Celui capable de débloquer n'importe quel match. C'est un motif d'espoir supplémentaire.