Marquinhos, ça commence à faire beaucoup
Le même visage déconfit. Une scène qui se répète désormais bien trop souvent au Paris Saint-Germain. Trop souvent sur la photo des buts encaissés par le club parisien ces derniers temps, Marquinhos semble s'affaiblir au fil des semaines. Le brassard de capitaine est de plus en plus lourd pour un capitaine sans cesse remis en cause. Sa prestation catastrophique contre Monaco ne l'a pas aidé. Mais son comportement après le match non plus d'ailleurs. Conscient de la colère des supporters parisiens, Marquinhos a demandé à ses coéquipiers de rentrer directement aux vestiaires sans aller les saluer. Ce qui, évidemment, n'a pas du tout été apprécié par les fans parisiens venus faire le déplacement en Principauté.
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Sur le terrain, l'apathie gagne l'international brésilien, trop souvent épargné par le passé, alors que son compatriote Thiago Silva faisait office de tête de Turc. Sauf que, malgré le départ du Brésilien à Chelsea, les maux restent les mêmes. La défense du PSG est toujours aussi fébrile, et capable d'exploser à tout moment. Le caillou provoqué par l'erreur de Gigio Donnarumma au Santiago Bernabéu est devenu une pierre immense sur les épaules de Marquinhos, dépassé (et passeur décisif) sur les deux autres buts de Karim Benzema. Cela ne fonctionnait pas avec Thiago Silva. Pas mieux avec Presnel Kimpembe. Son duo avec Sergio Ramos est peut-être pire.
Un capitaine trop sensible ?
La colère des supporters parisiens ne cesse de croître au fil des semaines contre un Marquinhos qui semble avoir de moins en moins de réponses, sur et en dehors du terrain. De toutes les débâcles subies par le PSG ces dernières saisons, le Brésilien montre une fébrilité indigne d'un capitaine d'un club de ce niveau, et qui prétend à une victoire finale en Ligue des champions. Évidemment, tout n'est pas sa faute. Et d'une certaine façon, il a aussi raison de responsabiliser les autres cadres du vestiaire. Ramos est venu apporter son expérience et son leadership, mais ni l'un ni l'autre ne sautent aux yeux dernièrement. La MNM jette la patate chaude à ses milieux et défenseurs, alors que Marco Verratti brille trop souvent par souvent par son absence.
Quant à Christophe Galtier, est-il vraiment le patron de son vestiaire ? Rien n'est moins sûr. Mais les fans du PSG deviennent las du totem d'immunité dont jouit Marquinhos, parce qu'aimable, bien élevé et considéré comme l'un des guerriers de l'équipe parisienne. Le guerrier est blessé depuis des semaines, voire des mois, et peine à s'en remettre. La patience du public parisien a atteint ses limites, et le nouvel épisode à Monaco n'a rien arrangé. Dos au mur, l'international brésilien voit maintenant débarquer l'armada du Bayern Munich. Et il ne lui reste plus beaucoup de munitions dans le barillet.
Pourtant, son club lui témoigne une immense confiance en le prolongeant de trois ans supplémentaires, soit jusqu'en 2027. De quoi mettre la famille à l'abri. Mais malgré un amour démontré par son club, c'est comme s'il était encore sur la pelouse de l'Education City Stadium au Qatar, à essayer de comprendre pourquoi son tir au but décisif a fini sa course sur le poteau droit du gardien croate.
Très touché après ce dur revers en Coupe du monde, Marquinhos refuse désormais de se mettre une pression supplémentaire sur les épaules. Pourtant, la pression sera bien dans son camp et dans celui du PSG contre le Bayern Munich. S'il flanche, tout le groupe pourrait suivre. Et il le sait. Tout le monde le sait.